Les forces de défense et de sécurité en service dans le département de Kolda, sont désormais mieux outillées pour participer à la riposte contre la maladie à virus Ebola. Une vingtaine d’hommes de tenue constitués essentiellement d’éléments servant en zone frontalière viennent de bénéficier d’une session d’orientation ce vendredi 11 septembre. Cet atelier s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du plan régional intégré de lutte et de riposte contre Ebola, appuyé par l’ONG La Lumière.
L’activité a pour objectif de « renforcer les capacités des différents acteurs notamment les forces de défense et de sécurité qui interviennent dans le volet surveillance et riposte sur les dispositions à prendre en cas d’intervention face à un cas suspect ou confirmé d’Ebola », a expliqué Dr Mangane, Médecin Chef du district sanitaire de Kolda, par ailleurs facilitateur de cette session d’orientation. A l’en croire le choix de cette cible se justifie par le fait qu’il y a eu un renouvellement des effectifs au niveau des corps paramilitaires qui interviennent dans la région. A ce titre, « il était important qu’on puisse organiser cette session pour les mettre à niveau afin de maintenir la vigilance partout dans le territoire départemental », poursuit le patron des blouses blanches de Kolda.
Le Secrétaire Exécutif de l’ONG La Lumière embouche la même trompette. Pour Ibrahima Sorry Diallo cette session d’orientation trouve sa pertinence dans le fait que les forces de défense et de sécurité notamment les agents du service d’hygiène et les sapeurs pompiers sont souvent les premiers à aller au front en cas d’épidémie. C’est pourquoi, « Nous avons pensé que pour compléter le dispositif, le mécanisme d’alerte et de veille, ces corps doivent être bien renforcés et suffisamment outillés afin de protéger les populations», précise M Diallo.
Ainsi, Le Sergent Jean Latyr Gningue, infirmier chef de poste des Sapeurs Pompiers de Kolda et porte parole des bénéficiaires, se félicite de cette formation qui leur a permis de comprendre les modes de transmission de la maladie et les risques de contamination en cas d’intervention. « Sachant que nos ambulances interviennent dans différentes opérations il faudrait qu’on ait des formations pour que nos ambulances ne puissent pas constituer une source de transmission du virus Ebola à la population », a-t-il expliqué. Avant de saluer le travail important fait dans le cadre de ce partenariat qui lie le district sanitaire de Kolda et l’ONG La Lumière.
A noter que cet atelier a permis à ces acteurs en uniforme de prendre connaissance des fiches techniques de prise en charge et de surveillance de cas d’Ebola mais aussi de gestion de dépouille mortelle.
ismaila.mansaly@koldanews.com