lundi, mai 13, 2024

Vladimir Poutine en Italie et au Vatican deux jours après les menaces de sanctions de la part des pays du G7

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Vladimir Poutine, le président russe en visite ce mercredi en Italie et au Vatican au cours de laquelle il rencontrera le chef du gouvernement Matteo Renzi et le pape François.

L’homme fort du Kremlin se présente dans la péninsule italienne deux jours à peine après de nouvelles menaces de sanctions renforcées de la part des pays du G7. La situation en Ukraine s’est de nouveau détériorée ces derniers jours, laissant craindre une nouvelle escalade.

Sa visite se déroulera en trois temps: la matinée sera consacrée à la célébration de la « journée nationale de la Russie » à l’Exposition universelle de Milan, avec une visite des pavillons russe et italien en compagnie de Matteo Renzi. Les deux hommes auront ensuite un entretien sur le site, suivi d’un point presse.

Le pavillon russe à l’Expo, apprécié des visiteurs pour son immense miroir en surplomb, se fendra pour l’occasion d’un « programme culturel d’exception » avec de la musique traditionnelle du Caucase ou l’orchestre philarmonique de la République du Tatarstan. Ses cuisines proposeront du caviar et des blinis.

Rien n’a filtré en revanche sur le menu de l’entretien prévu entre MM. Poutine et Renzi. Bien que l’Italie ne fasse pas partie des « faucons » en matière de relations avec la Russie, ce dernier est l’un des signataires du sévère communiqué publié lundi à l’issue d’une réunion des dirigeants du G7 en Bavière.

Les sept chefs d’Etat ou de gouvernement y ont unanimement lié la durée des sanctions contre la Russie à « la mise en oeuvre intégrale des accords de Minsk » de février sur un cessez-le-feu en Ukraine et au « respect de la souveraineté » de Kiev. Ils s’y disent « également prêts à prendre d’autres mesures restrictives pour augmenter le coût pour la Russie si ses actions le rendent nécessaire ».

Selon Kiev, la Russie est « le principal organisateur et parrain du conflit » et près de 10.000 de des soldats combattent aux côtés des 33.000 rebelles prorusses dans le Donbass ukrainien.

– Marge de manoeuvre étroite –

M. Poutine se rendra ensuite à Rome où il sera reçu par le président italien Sergio Mattarella, puis au Vatican pour y retrouver le pape François, avec qui il discutera de la situation en Ukraine et au Moyen-Orient, selon des sources proches du Saint-Siège.

Le chef de l’Etat russe, qui se présente en fervent orthodoxe et ami de l’Eglise russe, avait déjà été reçu par le nouveau pape le 25 novembre 2013. Depuis lors, la guerre civile syrienne est devenu incontrôlable, et le conflit ukrainien a placé le Vatican et le pape face à un nouveau défi, illustrant l’étroitesse de leur marge de manoeuvre.

« Poutine veut sortir de son statut de paria. Et il espère que cela marchera avec le pape », jugeait cette semaine Boris Falikov, du Centre d’études des religions de l’Université en sciences humaines de Moscou. « Mais le calcul de Poutine est mauvais: depuis il y a eu l’annexion de la Crimée, l’invasion de l’est de l’Ukraine », a-t-il assuré.

En Ukraine, les rebelles sont en majorité des orthodoxes rattachés au patriarcat de Moscou et se battent contre d’autres orthodoxes et contre les grecs-catholiques (uniates) rattachés à Rome. Le Saint-Siège et le pape n’ont cessé d’appeler les Ukrainiens à se réconcilier et à cesser une guerre entre « frères » chrétiens.

A la veille de cette rencontre , le primat de l’Eglise gréco-catholique (uniate) d’Ukraine, Mgr Sviatoslav Chevtchuk, a déclaré mardi espérer que le pape François « serait la voix des gens opprimés ».

« Dans une lettre, j’ai demandé au pape d’être la voix des gens opprimés de cette guerre, d’être la voix de tous ces gens qui souffrent, de protéger ses enfants en tant que Père », a déclaré Mgr Chevtchuk en visite à Varsovie.

Mais le Vatican est resté très prudent dans cette crise, au grand dam des catholiques uniates qui souhaiteraient une condamnation directe de la politique russe en Ukraine.

Car pour le Saint-Siège, le dialogue entamé depuis des décennies entre le Vatican et le patriarcat russe, la branche la plus importante de l’orthodoxie, est aussi un enjeu.

Les deux Eglises avaient fait un bout de chemin l’une vers l’autre suffisant pour que soit envisagée une visite du pape François à Moscou, avant que la crise ukrainienne ne mette un frein à ces efforts de rapprochement.

Source:www.feedproxy.google.com

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