Une explosion s’est produite vendredi 22 mai à l’heure des prières dans la mosquée chiite Ali Ibn Abi Taleb, à Koudeih (est), a annoncé le ministère saoudien de l’Intérieur. L’attentat-suicide, dont le bilan s’élève pour le moment à 21 morts et 81 blessés, a été revendiqué par le groupe Etat islamique.
Cet attentat-suicide revendiqué par le groupe Etat islamique intervient dans un climat d’extrême tension, au moment où l’Arabie saoudite chef de la coalition des pays arabes est engagée dans la guerre au Yémen contre les rebelles chiites houthis. Une attaque qui risque fort d’attiser les tensions confessionnelles, déjà exacerbées entre chiites et sunnites dans le royaume. Cet attentat a provoqué la colère de la communauté chiite qui se plaint de discriminations. Elle reproche aussi au gouvernement saoudien de ne pas protéger les lieux de culte. En novembre dernier, on se souvient que les autorités avaient arrêté des extrémistes sunnites soupçonnés d’avoir tué sept chiites dont des enfants, dans un attentat à al-Dawa, une petite ville à l’est du royaume. C’était au moment de la célébration de l’Achoura. Il est évident que l’attentat survenu dans la mosquée chiite à Koudeih, place les autorités saoudiennes dans l’embarras et une profonde inquiétude. Cheikh Abdelaziz bin Abdallah al-Cheikh, grand mufti d’Arabie saoudite, est intervenu en direct à la télévision publique pour dénoncer l’attentat de l’organisation EI qu’il qualifie « d’acte criminel visant à creuser un fossé entre les fils de la nation ».
Source: Rfi