Votre serviteur en partance sur Ziguinchor, ce jeudi, en a fait les frais. Cependant, plus de peur que de mal. Le grand ferry, dénommé «Soma», qui ne transporte que de gros porteurs et quelques passagers avait ce jeudi matin la peine de décharger son contenu. Pas moins de trente minutes, il voguait dans le fleuve comme un navire ivre, perdu en haute mer. Avec un poids que des usagers trouvent excessif, le ferry a, à deux reprises, essayé de coster, mais en vain. Un calvaire sous un soleil de plomb, aux environs de 11 heures, a fini de donner des sueurs froides à plus d’un. Il a fallu d’intenses manœuvres pour que les usagers poussent un véritable ouf de soulagement.
Farafégny, comme s’il n’y aavait pas «Aguène» et «Diambodj»
La traversée du fleuve Gambie, par Farafégny à bord des bacs «Soma» et «Badibou», n’a pas changé de décor sur la transgambienne, en dépit de la mise en eau de deux bateaux de plus «Aguene et Diambone» sur la liaison maritime Dakar-Ziguinchor et sur la réduction du tarif par le chef de l’Etat. Ce jeudi, les deux côtés du fleuve grouillaient de monde avec des passagers en partance pour la capitale du Sénégal et pour la partie sud de pays, dans les régions de Ziguinchor, Sedhiou et Kolda et même pour la sous-région. L’affluence était telle, qu’un troisième ferry a été appelé en renfort. Les sources sur place informent qu’aujourd’hui, la plupart des usagers de la transgambienne a pour destination Kolda où Sedhiou, car les voyageurs en direction de ces deux régions évitent de prendre le bateau jusqu’à Ziguinchor, pour après, reprendre la route sur des centaines de kilomètres.
Une file indienne de poids lourds
Des deux rives, c’est une file incroyable de camions poids lourds, de 16/21 en général, chargés de charbons de bois, de bois de chauffe, de paille pour le bétail qui font le décor sur presqu’un kilomètre le long de la Transgambienne avant et après la traversée. «Avec mon camion chargé de paille pour le bétail, j’en suis ce jeudi 9 avril 2015 à mon huitième jour ici, sans bouger d’un iota. Je ne suis pas le seul, beaucoup de camions alignés ont fait plus d’une semaine ici», a révélé avec un ton on ne peut plus dépité Oumar Faye, chauffeur de poids-lourds. A la question de savoir pourquoi ils n’empruntent pas la route de Tambacounda, notre interlocuteur reste méfiant. «Le contournement qui mène à Tambacounda est non seulement loin, mais dispendieuse», a-t-il fulminé.
Le point sur le fleuve Gambie en chantier
Le curieux voyageur, usager de la traversée du fleuve Gambie par Farafégny fait le constat. Au moment où des experts blancs commis de faire l’étude pour la construction du pont sur le fleuve Gambie aux fins de mettre un terme aux tracasseries de tout ordre qui indisposent les passagers, de commun accord, le Sénégal et la Gambie ont parvenu sur financement de la CEDEAO, de la réalisation de ce projet ô combien voulu par la partie sénégalaise. Ainsi, au moment où des experts à bords de 4X4 dénommées bridge 1 Gambie, Bridge 2 Gambie et Bridge 3 Gambie, vont des va et vient, d’autres sont visibles sur le fleuve en train certainement de s’affairer sur la profondeur de l’eau pour pouvoir débuter le travail proprement dit. Un des experts contacté a laissé entendre dans la langue de Shakespeare que «déjà, le tracé a été fait et les délimitations sont visibles sur le fleuve».
Pont à semi péage
Ceux qui pensaient que la traversée sur le pont qui sera construit sur le fleuve Gambie dont la pause de la première pierre a été effectuée le 20 mars dernier sera gratuite, n’ont qu’à se faire une autre religion. Car, de sources gambiennes, tous les véhicules qui passeront sur le pont plein de passagers ou vide, vont débourser. «Il est fort probable que les 200 F Cfa que paie aujourd’hui chaque passager, sera revu à la hausse et peut atteindre 300 ou 400 F Cfa.
Avec Igfm