jeudi, mars 28, 2024

Aïda Mbodji, n’approuve pas le mode du choix du candidat du Pds, et marque son opposition!

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Aïda Mbodji a tenu à exprimer tout haut sa désapprobation sur la manière dont la commission chargée de recevoir les déclarations de candidature à la Présidentielle 2017 a été mise en place.

“Cette instance que le frère Secrétaire général national peut convoquer entre deux congrès en vertu de l’Article 21 de notre règlement intérieur, se réunira ainsi ce 20 mars pour désigner le candidat de notre parti au prochain scrutin présidentiel. La tenue de ces primaires est en soi une initiative à saluer. Elle traduit, aux yeux des militants en particulier et de l’opinion en général, la volonté du Pds de renforcer la démocratie interne et de promouvoir un mode de dévolution des responsabilités basé sur la transparence. Je marque, toutefois, ma désapprobation et mon opposition à l’agenda qui a été arrêté pour la désignation du candidat du parti ce 20 mars. Je m’en suis déjà ouverte au frère Secrétaire général national (Abdoulaye Wade) à travers une lettre officielle que je lui ai fait parvenir avant-hier, 11 mars, pour lui exposer les raisons pour lesquelles, j’ai décidé de ne pas participer à cet appel à candidatures qui devait être bouclé, en principe, hier jeudi 12 mars 2015”, dit-elle dans une déclaration liminaire, lors de son face à face avec la presse ce vendredi.

La conviction d’Aïda Mbodji est que la décision prise par le Comité directeur lors de sa réunion du 05 mars dernier, alors qu’elle était en tournée dans le sud du pays “afin d’élargir les bases de (leur) parti”, lui parait souffrir de plusieurs handicaps. “Le premier est relatif à son opportunité ou plutôt son inopportunité. Ces primaires interviennent, en effet, dans un contexte particulièrement difficile pour notre parti avec plusieurs de nos responsables qui sont injustement maintenus en prison pendant que d’autres sont sous la menace de poursuites. Il est, en effet, évident que ceux qui nous gouvernent chercheront toujours des personnes à envoyer en prison dans nos rangs avec le double objectif de donner du crédit à ce qu’ils appellent la  » traque des biens mal acquis » et d’affaiblir notre grand parti. Or, dans un tel contexte, nous ne devrions avoir d’autres préoccupations que de renforcer la solidarité en notre sein pour bien mener le combat pour la libération de nos frères et sœurs actuellement en prison et éviter que d’autres ne connaissent le même sort. Le salut passe donc par la dynamique unitaire que nous avons affichée jusque-là et que malheureusement l’organisation de primaires dans les conditions fixées par le Comité directeur, ne pourra que fragiliser ou même anéantir”, dit-elle.

Elle pense que la priorité n’est pas à la tenue de primaires pour choisir un candidat à une élection dont l’échéance est au minimum de deux ans. “Il nous faut plutôt renforcer notre unité pour faire face à l' » ennemi ». Et c’est tout le sens du vaste rassemblement que le parti compte organiser le 23 mars prochain, jour du verdict de la Crei, en vue de manifester notre soutien et notre solidarité au frère Karim Wade. J’ose espérer que le processus lancé par le Comité directeur du 05 mars n’entrave en rien la forte mobilisation prévue à cet effet. De la même manière que j’invite solennellement la direction du parti à éviter tout ce qui peut casser notre dynamique unitaire comme ces primaires qui, j’en suis convaincue, ne favorisera que la division et la manifestation d’ambitions personnelles à un moment où notre parti a besoin d’être uni et soudé. C’est d’ailleurs pour cette raison que, personnellement, j’ai décidé de ne pas tenir ce 26 mars l’anniversaire du mouvement que j’anime dans le parti pour son ancrage dans le pays. La célébration étant renvoyée sine die afin de pouvoir m’associer pleinement au seul combat qui vaille actuellement : celui de la libération de nos prisonniers politiques”, laisse-t-elle entendre.

Elle dit avoir décidé souverainement de ne pas participer à ce processus, parce qu’il n’a pas fait l’objet de larges discussions au sein du parti “de manière à garantir les conditions d’une dévolution libre et sereine des responsabilités”. “Tout a été au contraire décidé dans une urgence qui a fini d’amplifier la suspicion dans nos rangs. Il s’y ajoute les modalités du scrutin et la composition de la commission chargée de réceptionner les candidatures dont le véritable talon d’Achille se trouve dans le mode de désignation spontané de ses membres. Toutes choses qui risquent de créer des frustrations et de fragiliser le Pds au moment où le parti a plus que jamais besoin de toutes ses forces. Je déclare solennellement ne pas être candidate à la candidature. Même si je reste persuadée que je présente un profil convaincant capable de hisser le Pds sur les rampes de la victoire, eu égard à ma stature de femme d’État, à mon expérience aux côtés de ce grand homme qu’est Me Abdoulaye Wade, à ma représentativité politique et à mon attachement profond aux valeurs du Sopi”, conclut-elle.

Seneweb.com

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