jeudi, juin 26, 2025

La circonscription de Beni, RD Congo où le théâtre de massacres odieux

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L’est de la République démocratique du Congo est de nouveau le théâtre de massacres odieux contre les populations. La circonscription de Beni, située au nord de la région du Nord-Kivu est particulièrement ciblée. La vague meurtrière qui y sévit depuis le début du mois d’octobre et dont des rebelles ougandais de l’ADF-Nalou seraient les auteurs, a eu la main particulièrement lourde dans la nuit du samedi au dimanche dernier. Profitant d’un vide sécuritaire, les rebelles ont nuitamment investi les villages d’Ahili, Manzanzaba et Moulobya. Armés de machettes, ils se sont introduits dans les cases des pauvres villageois et ont indistinctement exécuté 36 personnes. Un nouveau massacre qui pose la question de l’utilité de la mission des Nations unies qui y est pourtant déployée.

Les organismes de défense des droits humains établissent le bilan de cette nouvelle série de violences qui affecte la région orientale de la République Démocratique du Congo, à 250 victimes, en seulement deux mois. Un bilan auquel viennent s’ajouter les milliers de personnes déplacées par ce climat de terreur qui ne semble pas vouloir s’arrêter. Pour les populations de cette partie de la RDC, c’est le retour d’un cycle sanglant qui dure depuis une vicennie. A chaque fois, c’est le même scénario : quelques-uns sont massacrés avec cruauté et les autres jetés sur le chemin de l’exil. On se souvient encore du sinistre M23 et du bilan macabre de sa campagne militaire.

Le plus préoccupant, cependant, c’est l’absence de toute perspective de solution. D’une part, la régionau son sous-sol très riche, suscite la convoitise de nombreux groupuscules mafieux et criminels. De l’autre, devant l’impuissance de l’Etat congolais à assumer ses responsabilités, dont celle de garantir la sécurité à tous ses citoyens et sur l’ensemble de son vaste territoire, la Monusco ne se révèle pas être tout à fait l’alternative que l’on souhaitait. Plus gros déploiement de casques bleus dans le monde, la Mission des Nations unies en RDC n’a jamais été en mesure d’enrayer véritablement le cycle ininterrompu de violences auquel ce pays est soumis depuis la chute du dictateur Mobutu.

Certes, il y a eu des opérations coup-de-poing ayant marqué l’opinion, mais la dynamique n’a jamais été durable. A chaque fois, une petite rébellion a réussi à surgir de quelque part pour mener de nouvelles attaques et embraser la région. C’est à croire qu’il y a toujours eu des enjeux autres que celui de la restauration de la quiétude et de la sécurisation des personnes. Car le relief accidenté et le climat hostile de la région ne peuvent pas, à eux seuls, justifier que de simples rebelles, venus de l’Ouganda et du Rwanda, puissent malmener impunément des soldats aussi équipés et entrainés que ceux de la Monusco. Cette situation est d’autant plus incompréhensible que le contingent onusien n’est essentiellement sollicité que dans cette région orientale.

Source : guineeconakry.info

 harouna.balde@koldanews.com

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