mardi, décembre 10, 2024

UMP : Sarkozy veut montrer que le patron est de retour

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Montrer que le patron est de retour et tenter de « rassembler » une famille éclatée depuis deux ans: Nicolas Sarkozy n’a pas chômé lors de sa première semaine à la présidence de l’UMP, sans convaincre ses rivaux, toujours méfiants, ni dissiper les menaces judiciaires qui pèsent sur le parti.

M. Sarkozy a mis en place son organigramme, censé traduire dans les faits le « rassemblement » promis pendant sa campagne, où les femmes sont en nette minorité.

Les nominations auxquelles il a procédé, avec notamment l’officialisation vendredi de Laurent Wauquiez au poste stratégique de secrétaire général, recouvre la palette des sensibilités du mouvement.

En réalité, elles lui assurent la maîtrise d’une formation devant le conduire, espère-t-il, aux portes de l’Elysée.

Les postes clés ont été attribués à ses proches: outre Wauquiez au secrétariat général, Nathalie Kosciusko-Morizet devient vice-présidente déléguée, Frédéric Péchenard, patron de la police nationale durant le quinquennat Sarkozy, directeur général.

Daniel Fasquelle, député-maire du Touquet, aura la lourde tâche de s’occuper des finances du parti et de son lourd déficit, dû au rejet des comptes de la campagne présidentielle de M. Sarkozy et de l’affaire des supposées fausses factures de Bygmalion.

Une de ces prédécesseurs à ce poste de trésorier, Catherine Vautrin, a été mise en examen jeudi pour abus de confiance dans l’affaire des pénalités dues par l’ex-chef de l’Etat mais réglées par le parti. Et ce, même si Sarkozy avait, la veille, remboursé la somme à l’UMP (363.615 euros), espérant – en vain – mettre un point final à un contentieux soulevé fin juin par Fillon.

Outre d’autres sarkozystes Christian Estrosi (chargé des investitures), Brice Hortefeux et Luc Chatel (conseillers politiques), l’organigramme compte aussi quelques fillonistes (notamment Isabelle Le Callenec, qui partagera cette tâche avec le « sarkopéiste » Sébastien Huygue), un proche de Xavier Bertrand (Gérald Darmanin, élections). Thierry Solère, proche de Bruno Le Maire, s’occupera de l’organisation de la primaire.

– Le pacificateur –

Les premiers pas du président de l’UMP ont été marqués par un couac: l’annonce, dimanche dernier à la télévision, d’un « comité des anciens Premiers ministres », vite jeté aux oubliettes vu le peu d’enthousiasme des concernés, qui flairaient un piège de la part de leur futur concurrent à la primaire.

Moqueur, Alain Juppé l’a qualifié de « comité naphtaline », l’entourage de Fillon a regretté que Sarkozy ait omis d’en parler avec les principaux intéressés avant de l’annoncer, et Jean-Pierre Raffarin, converti au sarkozysme jusqu’à sa défaite à la présidence du Sénat, fin septembre, vient de déclarer qu’il « partage(ait) la ligne politique » de Juppé.

Les trois anciens Premiers ministres ont été reçus par Nicolas Sarkozy à l’UMP, la poignée de main finale devant caméras et photographes étant supposée démontrer que le « rassemblement » était en marche (Sarkozy a tout de même dû rattraper in extremis Juppé qui s’engouffrait dans l’ascenseur pour rejoindre le parking, sans passer par la porte principale du bâtiment où s’agglutinait la presse!).

Étonnamment, Dominique de Villepin, ex-ennemi juré de Sarkozy qui avait juré de le pendre « à un croc de boucher » lors de l’affaire Clearstream, a été le seul des anciens chefs de gouvernement de droite à accepter sa proposition. Un rabibochage qui ne laisse pas d’intriguer à droite.

Autre déconvenue pour M. Sarkozy: contrairement à ce qu’il avait espéré, il n’ira pas à Cologne en début de semaine rencontrer la chancelière allemande Angela Merkel, occupée à se faire réélire à la tête de la CDU. Mais, assure l’UMP, il la verra « très prochainement » à Berlin. Son agenda étant dégagé, il se rendra mardi matin au Sénat pour assister à la réunion du groupe UMP.

M. Sarkozy a également passé une partie de la semaine à jouer le pacificateur, NKM ayant mis trois jours avant d’accepter la vice-présidence déléguée mais avec des pouvoirs élargis et surtout, une « totale liberté de parole ».

En revanche, il est resté ferme et n’a pas voulu lui céder le poste essentiel de secrétaire général qu’elle réclamait, promis depuis plusieurs semaines à Wauquiez.

Source: RTLInternational

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