vendredi, avril 19, 2024

Pétrole: après un plongeon à son plus bas, le baril rebondit

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Les cours du pétrole sont parvenus à rebondir lundi après avoir chuté à leur plus bas niveau en cinq ans, une baisse que la directrice du FMI a qualifiée de « bonne nouvelle » pour l’économie mondiale.

A Londres, le Brent pour livraison en janvier a terminé en hausse de 2,39 dollars à 72,54 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE), après être tombé en cours de séance jusqu’à 67,53 dollars, un niveau plus vu depuis octobre 2009.

Le baril de « light sweet crude » (WTI) coté à New York et pour livraison à la même échéance a lui progressé de 2,85 dollars à 69,00 dollars. Il était descendu dans les échanges électroniques précédant l’ouverture officielle jusqu’à 63,72 dollars, son plus bas depuis juillet 2009.

Les prix du pétrole ont continué de dégringoler après la décision jeudi de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) de maintenir son plafond de production à 30 millions de barils par jour (mbj), une résolution largement interprétée comme une réponse à la récente expansion du pétrole de schiste américain, un peu plus cher à exploiter mais qui grignote les parts de marché du cartel.

Des indicateurs manufacturiers décevants en Chine et dans la zone euro publiés lundi ont dans un premier temps renforcé la tendance vers le bas.

Dans le courant de la journée toutefois, le retour de nombreux opérateurs américains, absents jeudi et vendredi pour cause de fête annuelle de Thanksgiving, s’est accompagné d’un retournement du marché.

« Maintenant que l’Opep a déclaré une guerre des prix aux pays non membres du cartel » en espérant que la chute des cours freine la progression de leur offre, « les investisseurs se demandent si cela peut avoir un effet sur la croissance de la production américaine », a remarqué Andy Lipow de Lipow Oil Associates.

Les Etats-Unis sont en effet passés d’une production moyenne de cinq millions de barils par jour (mbj) en 2008 à près de 8,4 mbj lors des seuls huit premiers mois de cette année, grâce à l’exploitation du pétrole de schiste.

– « Surplus » de croissance économique –

L’impact de cette croissance de la production se fait de manière indirecte, en réduisant de façon spectaculaire les besoins d’importations des Etats-Unis et en forçant leurs fournisseurs à se trouver d’autres débouchés.

« Dans l’immédiat, l’offre américaine va sûrement continuer à croître pendant encore au moins 12 à 18 mois au fur et à mesure que les investissements qui ont déjà été décidés vont se mettre en route », a-t-il avancé.

« Ensuite on commencera peut-être à voir un ralentissement de la croissance aux Etats-Unis », a ajouté le spécialiste, en soulignant que d’autres projets plus coûteux au Canada, dans l’Arctique ou au large des côtes du Brésil pourraient pâtir davantage de la chute des cours.

Selon les experts de Capital Economics, les marchés ont ainsi simplement retrouvé leur calme après une forte dégringolade. « Cette reprise a d’ailleurs du sens, notamment parce que cette apparente chute libre des prix du pétrole a été certainement exagérée par le manque d’activité sur les échanges, à cause du pont de Thanksgiving ».

La directrice du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, a qualifié la baisse des prix du baril de « bonne nouvelle » pour l’économie mondiale.

« Quand vous avez un déclin de 30% (…), cela devrait se traduire par un surplus (de croissance, ndlr) de 0,8% dans la plupart des économies avancées qui sont toutes des importatrices de pétrole », a-t-elle expliqué lors d’une table-ronde à Washington, ajoutant qu’elle aurait sans doute un autre point de vue si elle s’exprimait en Arabie saoudite, au Qatar ou Koweït.

Les prix du brut ont baissé de manière spectaculaire et perdu environ 30% depuis juin.

Or une offre de pétrole surabondante, combinée à une faible croissance de la demande, devrait selon les analystes continuer à peser sur les cours l’année prochaine.

« Il n’y a aucune fin en perspective pour cette baisse des prix du pétrole, puisqu’un énorme excédent d’offre, d’environ 1,5 million de barils par jour, est attendu pour le premier semestre 2015 et va continuer à peser sur les cours, » ont ainsi noté les experts de Commerzbank.

Source: RTLInternational

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