vendredi, mars 29, 2024

AFFAIRE DE SORCELLERIE: A Kolda, trois membres de la même famille se retrouvent en prison pour avoir accusé une femme de sorcière

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L’affaire fait grand bruit dans la commune de Kolda. Une femme accusée d’anthropophage au quartier Saré Moussa a été sauvagement battue avant de porter plainte. Conséquences : sa coépouse et deux de ses parents croupissent en prison, depuis mercredi dernier, pour administration d’un produit toxique, coups et blessures volontaires (CBV), associations de malfaiteurs, séquestration et diffamation.

Décidément, la Casamance n’est pas épargnée par les errements devenus quotidiens. Kolda, une petite et paisible ville a subi, elle aussi, son lot d’incidents imputables à l’anthropophagie. Une histoire incroyable mais vrai qui continue d’alimenter les discussions les plus passionnées dans les artères de la commune.
Tout est parti, selon les enquêteurs, d’un décès d’une fillette de 13 ans. Sa maman préoccupée par ce décès brutal s’est finalement confié à un marabout de la place. Après consultations, il livre ses conclusions, qui vont mettre de l’huile sur le feu. Car, le marabout accuse implicitement la coépouse d’avoir tué la fillette et soutient devant la dame « Je vais te donner deux sortes de médicaments. Et si ta coépouse accepte de boire le médicament, tu verras, elle va avouer de ses activités occultes.
Horrifiée par ces propos, la maman de la défunte, voulant en savoir davantage, a demandé au marabout de lui faire un médicament qui va mettre à nue la sorcière. C’est ainsi que ce dernier lui a donné deux produits. Le premier produit fait à base de feuilles de baobab.  » Tu vas les bouillir et faire boire cette eau aux membres de ta famille, a dit le marabout à la dame.  » Ce deuxième produit composé de ‘’kabidiantabé », communément appelé ‘’coubé diara », poursuit-il,  » tu vas donner ça à ta coépouse. Dés qu’elle aura bu cette eau, elle va tout raconter la scène. Dés son arrivée à la maison, la maman de la défunte s’est empressée de préparer les deux médicaments. Après cuisson, elle a administré comme prévu aux membres de la famille l’eau bouillie des feuilles de baobab et sa coépouse, elle lui a servi l’eau de ‘kabidiantabé ». Cette dernière s’exécute …. Et puis des paroles sortent de sa bouche. C’est ainsi, qu’elle a été prise d’assaut par les membres de la famille de sa coépouse et même le marabout qui l’ont sauvagement battu, avant de l’enfermer dans sa propre chambre. Durant toute la nuit, la pauvre femme se tordait de douleurs jusqu’au lendemain vers les coups de 11 heures, où elle entendu du bruit dehors. C’est ainsi, qu’elle cria au secours. Sa coépouse qui est à l’origine de cette histoire rocambolesque est venu à son secours pour ouvrir la porte. Dés sa sortie, la pauvre dame s’est sentie blessée au fond de son âme. Elle a ainsi décidé de porter plainte contre la famille de sa coépouse. Mercredi dernier, la police a été saisie de cette affaire Selon le commissaire, une enquête de voisinage a été menée par les éléments du commissariat Urbain de Kolda dont les résultats ont permis d’interpeler le marabout qui est à l’origine de ces révélations.  » Il avait voulu fouir pour aller en Guinée Bissau, mais les habitants nous ont signalé. Quand il a été appréhendé et entendu, il nous a dit qu’il a été saisi par la famille qui avait perdu un des leurs. En l’occurrence une fillette de 13 ans. Pour lui, par ses prédictions, il a vu que c’est la coépouse qui l’aurait tué, a-t-il expliqué. Il poursuit que  » L’enquête a montré que le marabout a préparé deux solutions différentes. La première solution c’est juste des feuilles de baobab bouillies avant d’être administré aux membres de la famille et la seconde solution est à base de ‘’kabidiantabé » qui a été donné à boire à l’accusée. Or, ce produit est classé comme drogue par l’organisation des Nations Unies, dans le cadre de la lutte contre la drogue, du fait que ce produit est très toxique que toute personne qui l’aurait bu perd ses facultés mentales. C’est ce produit que les membres de la famille ont dissimilé à la femme. Elle a perdu immédiatement ses facultés mentales et a commencé à délire. A l’en croire, la sorcellerie n’est pas une infraction reconnue par le code pénal.  » Donc les trois personnes arrêtés, à savoir la mère de la défunte, le marabout et un autre membre de sa famille sont poursuit par plusieurs infractions, notamment l’administration d’un produit toxique, les coups et blessures volontaires (CBV), associations de malfaiteurs du fait que le coup a été muri avant d’agir, la séquestration et enfin la diffamation ».

Avec Setal.net,

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