vendredi, avril 19, 2024

EXCLUSIF: L’ancien ministre de l’Ernergie et proche de Karim refuse d’être enfoncé par la CREI

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Ibrahima Sarr, un ex-proche collaborateur de Karim Wade puisqu’il était ministre délégué chargé de l’Energie au minière que dirigeait le fils de Wade a été également entendu par les enquêteurs de la CREI. Un face tendu, au regard du PV d’audition dans le quel, il refuse d’entrer dans les détails pour éviter le piège. Témoin dans le procés de Karim, il a totalement, blanchit Karim Wade. derniereminute.sn vous donne en exclusivité le PV d’audition

Q : Quelle est votre profession et quelles ont été vos fonctions de 2000 à 2012?

R : Je suis Inspecteur du Trésor. D’octobre 2000 à juillet 2003, j’étais Conseiller Technique chargé des Finances Publiques au Cabinet du ministère de l’Economie et Finances (MEF). De juillet 2003 à juin 2007, j’étais Directeur de Cabinet (DC) du ministère délégué chargé du Budget. De juin 2007 à août 2008, j’étais Ministre Délégué auprès du Ministre d’Etat, (MEF). D’octobre 2010 à mars 2012, j’étais Ministre délégué chargé de l’Energie. Depuis octobre 2012 je suis en disponibilité.

Q :Pouvez vous nous édifier sur le rôle que jouent les Ministres en charge du Budget et celui de l’Economie et des Finances dans les procédures d’attribution des baux ainsi que leur transformation en cession définitive ?

R : D’abord il y la CCOD composée de plusieurs fonctionnaires de différents ministères et qui examinent toutes les demandes relatives aux affaires domaniales. Cette commission reçoit des instructions de différentes tutelles. Une fois les demandes examinées cette commission établit un PV qui doit être approuvé par le MEF ou par délégation le Ministre délégué chargé du Budget. Le secrétariat de la commission est assuré par la direction des domaines et la Présidence par un représentant de MEF. Au MEF, il n’y a pas qu’une autorité, à mon avis. Un Ministre délégué n’existe pas même s’il est vrai qu’il est nommé par décret. La seule entité qui dépend de lui et sur laquelle il a une emprise c’est la LONASE. Il est délégué auprès du MEF. Le PV de la CCOD peut être approuvé indifféremment par le MEF ou le Ministre délégué chargé du Budget. Dans ce dernier cas celui ci appose à côté de sa signature un cachet avec la mention  » pour le Ministre d’Etat et par délégation le Ministre chargé du Budget.

Q : Connaissez vous les nommés Ibrahim ABOUKHALIL, Karim ABOUKHALIL, Patrick WILLIAM, Souleymane SY et Abdou Mody NDIAYE ? Si oui, dans quelles circonstances?

R : De toutes les personnes citées je ne connais que Ibrahim Aboukhalil dit BiboBourgi. Je l’ai connu quand il était très jeune et que j’étais précepteur adjoint de Dakar Port. Sa famille avait une société dénommée BOURGI TRANSIT. Il venait souvent à la perception en compagnie d’un de ses oncles. Je ne l’ai revu, si mes souvenirs sont bons qu’en 2011, devant l’immeuble TAMARO.

Q : Qui du Ministre de l’Economie et des Finances ou du Ministre du Budget désigne le Président de la Commission de Contrôle des opérations domaniales (CCOD)?

R : C’est le MEF qui désigne le Président de la CCOD. Toutefois, il peut arriver que l’acte qui le désigne soit signé par le Ministre chargé du Budget. Mais dans ce cas il le signe suivant les mêmes formes que j’ai décrites plus haut.

Q : Le Président de ladite commission est il obligé de soumettre à la CCOD les instructions qu’il reçoit de ses supérieurs hiérarchiques?

R : Sous mon magistère il y a eu peu de réunions de la CCOD en raison de la raréfaction de la réserve foncière et du manque d’intérêt que j’attachais à la question foncière. J’avais fort à faire ailleurs que de m’occuper des questions foncières. En effet la gestion des incidences des crises alimentaires, financières et énergétiques. Je vous demande de vous en référer aux responsables des services techniques membres de la CCOD.

S.I.R. : Je n’ai jamais donné d’instructions ou fait des annotations sur un PV ou un ordre du jour de la CCCOD.

Q : Connaissez vous la société anonyme DAHLIA? Si ou, pouvez vous nous dire dans quelles conditions a-t-elle obtenu un bail portant sur un terrain de 33 520m2 sur la corniche ouest ?

R :Je ne connais pas la société DAHLIA et je n’en ai jamais entendu parler.

Q : Connaissez vous la société HARDSTAND SA ? Si oui, pouvez vous nous dire dans quelles conditions elle a obtenu les terrains sur lesquels est édifié le projet  » EDEN ROC ?

R : Je ne connais pas la société HARDSTAND SA et je ne sais pas non plus les conditions dans lesquelles elle a obtenu les terrains en question.

Q : Aviez vous reçu des instructions pour approuver le bail d’une superficie de 325 m2 sis sur le boulevard Roosevelt à distraire des TF 3822/DG et 3324/DG ? Si oui, de qui provenaient elles ?

R : Je n’ai jamais reçu d’instructions relatives à l’approbation de ce bail. Je l’ai signé en qualité de DC du Ministre chargé du Budget et par délégation de signature du Ministre et le bail était dans le lot soumis à ma signature. Si le bail a été approuvé c’est parce que le PV de la CCOD a été approuvé en amont par l’autorité.

Q : Il a été donné en bail à la société HARDSTAND SA un terrain d’une superficie d’environ 7000m2, objet du TF 7914/DK. Ce bail a fait l’objet d’un acte du 25 mai 2005 approuvé par vous même dès le 27 mai de la même année. Or, ce terrain, issu du domaine public maritime, qui a donc fait l’objet d’une procédure de déclassement, n’a été immatriculé que postérieurement, le 20 février 2006 ? Comment expliquez vous cette situation ?

R : Il faut sortir les PV de la CCOD qui formalisent la décision de cession. Si l’acte sur lequel j’ai apposé ma signature prend la forme d’un bail cela veut dire que ce terrain ne relevait pas de la procédure d’attribution des terrains du DPM. La mise en bail d’un terrain du DMP vient sous la forme d’un arrêt ministériel.

S.I.R. : En signant ce bail, je ne pouvais pas savoir que le terrain objet de ce bail n’avait pas été déclassé du domaine public maritime (DPM) puisqu’étant déjà été instruit par les services techniques. Seuls ces derniers peuvent le savoir pour avoir instruit le dossier.

Q : Il ressort des éléments de la procédure que dans l’instruction des dossiers des demandes de bail introduites par la société HARDSTAND SA que l’administration a commis de nombreuses irrégularités qui peuvent être résumées ainsi :

  • Echange de terrains appartenant à l’Etat sans évaluation préalable du bien reçu (rapport y afférant introuvable) ;
  • Approbation d’un acte d’échange alors que les baux portant sur les terrains donnés en échange n’ont pas été préalablement résiliés ;
  • Utilisation abusive de la procédure de consultation à domicile des membres de la CCOD pour l’examen des demandes de bail introduites par cette société ;
  • Attribution par voie de bail d’un terrain du domaine public maritime d’une superficie de 6395m2, avant l’immatriculation dudit terrain.

Q : Comment expliquez vous que les procédures idoines n’aient pas été respectées dans l’instruction des dossiers intéressants la société HARDSTAND ?

R : Je ne peux pas donner d’explication aux fait que vous qualifiez d’entorse à la procédure. Je ne dispose pas d’éléments factuels pour y apporter des réponses.

Q : Qui avait intérêt à ce que l’administration viole aussi délibérément ses propres règles édictées ?

R : N’ayant pas d’éléments factuels relatifs à ce dossier, je ne peux pas donner de réponses à votre question.

Plus n’a été entendu à 18 heures et 40 minutes, lecture faite, persiste et signe avec Nous et le Greffier.

C.A.T. BEYE A. SAYANDE E.A.A SECK A. DIAGNE I. SARA.FALL

Source:: http://www.derniereminute.sn

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