mardi, juin 3, 2025

Entretien avec Le Professeur Moussa Baldé, Président du conseil départemental de kolda

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Le prof Moussa Baldé est le symbole du renouveau du personnel politique du fouladou. Jeune cadre entré en politique avec la naissance de l’APR, ce Maître de conférence à la faculté de sciences membre de la Convergences des Cadres Républicains (CCR) et coordonnateur du Réseau des Universitaires républicains (RUR) est président du conseil départemental de kolda. Il nourrit beaucoup d’ambitions pour cette nouvelle collectivité locale.

Sur le plan international il est chercheur associé au Centre International de Physique Théorique (ICTP) de Trieste en Italie et membre de quelques organismes comme le CIMPA, la SFBT, entre autres.

Vous   venez d’être porté à la tête du conseil départemental de Kolda. Alors pouvez-vous nous décliner vos ambitions ?

Notre ambition, c’est de faire de notre département un des endroits où l’on vit le mieux au Sénégal. Pour cela il faudra qu’on ait de bonnes structures de santé, de bons collèges et lycées, une politique d’aménagement du territoire qui favorise le développement et une vie culturelle et sportive intense.

On parle souvent de rupture dans la gestion de la chose publique, comment celle-ci va s’opérer au niveau du conseil départemental de Kolda ?

Je pense que tout le monde s’accorde à dire que nos collectivités locales ont été managées jusque-là sur la base du clientélisme politique. La chance et la compétence avaient des couleurs qui ressemblaient fort à celle du parti au pouvoir. Au niveau local nous reprendrons cette idée chère au Président Macky Sall : La patrie avant le parti. Pour des raisons politiciennes, je n’ai pas l’intention de priver Kolda d’une partie de ses compétences. Quiconque voudra apporter sa pierre à l’édifice sera le bienvenu.

A cela doit s’ajouter un comportement exemplaire à tout point de vue de l’élu. En un mot le temps de l’arrogance est révolu, place au travail.

 vous tardez à démarrer vos activités qu’est ce qui explique ce retard ?

Comme vous le savez, le conseil départemental est une nouvelle création. Elle est née de l’acte III de la décentralisation qui lui-même est toujours en chantier.

En ce qui concerne Kolda, je dois dire que le comité ad hoc chargé pour la dévolution des biens du défunt conseil régional a fini son travail et le gouverneur de Kolda a pris un arrêté qui réparti l’ensemble des actifs et le passif du conseil régional entre nos trois départements.

Donc bientôt nous seront en mesure de convoquer notre premier conseil départemental.

Ebola est au Sénégal, pensez-vous que le gouvernement gère bien la situation.

Ebola est un virus qui menace non seulement la santé des populations de l’Afrique de l’Ouest mais également l’économie et la paix dans la sous-région. Le Sénégal est resté une zone non contaminé pendant six mois avant d’enregistrer un cas importé de la guinée. C’est l’occasion de féliciter le gouvernement du Sénégal qui a géré avec rigueur et transparence ce premier cas sur notre sol. Les mesures vigoureuses qui ont été prises nous fondent à croire que nous allons rester une zone hors Ebola car le patient guinéen est guéri et deux semaines après son isolement aucun n’autre cas n’est apparu. .Le département de Kolda étant en ligne de front, le conseil départemental va s’impliquer dans la sensibilisation pour expliquer aux populations la nécessité de limiter les déplacements transfrontaliers et la fermeture des marchés hebdomadaires. Nous espérons que les efforts de la communauté internationale, vont bientôt nous permettre d’éradiquer Ebola pour que la libre circulation des biens et des personnes puisse reprendre son cours normal.

Bientôt deux ans à la tête de la SODAGRI, aujourd’hui comment se porte la société ?

Oui déjà un an et demi et je ne me suis pas ennuyé. La SODAGRI est en pleine mutation pour être en mesure de répondre aux attentes des autorités et des populations. Nos nouveaux statuts seront bientôt présentés à nos administrateurs pour leur validation. Ces nouveaux textes vont être plus conformes avec notre mission de société de développement rural pour les régions Sud et Sud-Est du Sénégal. Ils vont également consacrer la délocalisation du siège à Kolda.

Sur le terrain, note dynamique de mettre en place une stratégie optimale de mise en valeur du bassin de l’Anambé est en bonne voie. Les producteurs ont finalisé la restructuration de leur fédération et grâce aux efforts de tous la CNCAS est de retour dans le Bassin de l’Anambé.

De nouveaux producteurs sont arrivés avec le projet Diouf-Akon piloté par Thierry Camara Titi.

Nous avons démarré également un bon partenariat avec l’Agence de Réinsertion des Militaires Retraités (ARSM). Cela a permis à des militaires retraités des départements de Kolda et Vélingara d’emblaver une centaine d’hectares au niveau de nos périmètres aménagés.

On sait que vous devez jouer un rôle très important dans l’atteinte de l’autosuffisance en riz comme le souhaitent les autorités de notre pays, alors où en êtes-vous ?

Le ministre de l’agriculture le Dr. Papa Abdoulaye Seck qui est un expert mondialement reconnu sur tout ce qui tourne autour de la riziculture a apporté sept ruptures dans la mise en œuvre du Programme National d’Autosuffisance en Riz (PNAR). Parmi ces ruptures il y a relèvement de vingt à quarante pour cent de l’apport du pluvial. C’est une aubaine pour notre région car cela passera par une augmentation des investissements au Sud et la modernisation de notre agriculture.

La SODAGRI   a pour mission de piloter en Casamance et au Sénégal oriental le volet riz du programme d’accélération de la cadence de l’agriculture sénégalaise (PRACAS).

A cet effet nous avons obtenu cette année 2,5 milliards de franc cfa pour dont une partie est destinée à terminer la réhabilitation des périmètres du Bassin de l’Anambé et une autre l’aménagement de vallées et bas-fonds dans la région de Kolda.

Il faut rappeler le Pôle de développement de Casamance envisage l’aménagement de 30000 ha de Riz en Casamance. Si vous ajoutez à tout cela l’apport des programmes en cours tels que le PAPIL, PADAER, PAPSEN etc.., je pense que nous serons au rendez-vous de l’autosuffisance en 2017.

 

 

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