Abdoulaye Wade est un homme courageux. Rusé ! vous dira Léopold Sédar Senghor, le premier Président du Sénégal qui l’a surnommé » Laye Ndiombor ». Et imprévisible ! dira Abdou Diouf qui a vu son pouvoir lui filer entre les doigts…
Et Abdoulaye est le père de celui qui est présentement devant les juges : Karim Wade, le prisonnier politique le plus célèbre du Sénégal. On dira toujours » tel père, tel fils ». Et c’est vrai !
Karim Wade est en face du tribunal de la Cour de Répression de l’Enrichissement illicite (CREI). Courageux, il fait le » V » de la victoire aux Karimistes, ses fidèles venus le soutenir. Rusé, il fait des clins d’œil au procureur de la CREI pour le narguer. Combattant, il attaque devant le tribunal, le commanditaire de son procès, le président Macky Sall qui veut l’empêcher de se présenter à une élection présidentielle. Et enfin, Karim se positionne comme le » Patron » de ce procès. Il demande au juge de l’envoyer à Singapour enquêter sur les comptes supposés lui appartenir. Il envoie dans le coin des » totos et nuls », l’avocat de la partie civile, Me Yérim Thiam qui aurait pris » des enveloppes » au Palais du temps de Wade.
Et pour vous dire que C’est Karim qui dirige : il a eu le temps de faire commettre au Président du tribunal, une faute qui mérite sa récusation. Le Juge Henry Grégoire Diop est dépassé par les évènements et ne se maîtrise plus. Il dira à Karim en plein procès : » Est-ce que vous attendez le retour de votre complice Ibrahim Aboukhalil en fuite pour répondre ? ». Quelle gaffe du juge !
Malgré 16 mois de prison, Karim n’a pas faibli. Au contraire, c’est lui qui dirige !
Source : xibaaru.com