Invité de l’émission Faram Faccé (décryptage en français) de la TFM, Alioune Badara Cissé ou ABC pour les intimes, s’est prêté volontiers aux questions de notre confrère Pape Ngagne Ndiaye. Comme à son habitude, il s’est démarqué de certaines décisions de son ex compagnon Macky Sall.
Au-delà du procès de Wade-fils, dont il est un des avocats défenseurs, il s’est prononcé aussi sur le mandat présidentiel pour préciser que le ramener de 7 ans (sa durée actuelle) à 5 ans (la volonté du président Macky), ne peut se faire que par référendum tel que défini par la constitution.
Ramant à contre-courant de la formule proposée par Me Ousmane Sèye, son ami, il explique qu’en cas de démission, c’est Moustapha Niasse qui prendrait par intérim les rênes du pouvoir pour une durée précise, le temps d’organiser d’autres élections.
Interpellé sur la mise en demeure de Baldé, l’actuel maire de Zig, ABC a clairement indiqué que la suite à donner à l’affaire pourrait être une des grosses détonations à ressentir par ce régime. Sidéré de l’amalgame fait autour des avoirs des proches de Baldé pour lui faire porter le chapeau, il a laissé sous-entendre que cette affaire pourrait même avoir un impact négatif sur le processus de paix en Casamance. Quoi que la CREI pourrait le placer sous contrôle judiciaire si elle le juge nécessaire.
» C’est dommage, il est en train de rabaisser de grandes lignées… ! a-t-il soupiré en wolof. Se prononçant sur le troisième gouvernement du président Macky et les sanctions qui touchent les candidats de l’APR perdants des joutes locales, il a clairement affiché son désaveu de ces ‘’punitions ». « On ne doit pas aligner les promotions ou sanctions aux résultats électoraux. On devait encourager les perdants qui ont eu le courage de se présenter aux élections, se coupant de leurs bases a-t-il déploré.
Il s’est cependant réjoui de la nomination de Mahammad Boun Abdallah Dione au poste de PM. C’est un homme qu’il connait bien pour avoir cheminé avec lui 3 ans à la primature, ABC comme conseiller Mahammad comme directeur de cabinet.
Autre précision de taille, il a tenu à réaffirmer que même s’il n’est occupé pour le moment que par sa profession d’avocat, il demeure un militant de l’APR, mais pour la présidentielle de prévue en 2017, il se prononcera selon ses critères. Les résultats des joutes locales à Saint-Louis n’étaient qu’un ‘’échauffement » pour lui.
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