vendredi, mars 29, 2024

DEMISSION DU PRESIDENT DE LA FONDATION KEBA MBAYE

Ne ratez pas!

Le 8 juillet 2014, dans sa livraison N° 3238, le quotidien « L’Observateur» s’est fait l’écho d' »une affaire de sexe, chantage et extorsion de fonds» dans laquelle j’étais impliqué. Il n’entre pas dans mes intentions de polémiquer avec le journaliste auteur de l’article. Je n’essaie pas, non plus, de m’absoudre. J’ai bien conscience d’avoir fauté, de m’être fait piéger et d’avoir prêté le flanc. J’aimerais, cependant, revenir sur certains éléments. Tout d’abord, les faits, objet du chantage, datent de plus d’un an. Cela n’enlève en rien de leur gravité. Mais que deviendrait le monde si tous les passés des hommes et des femmes, et en particulier ceux regrettés par eux, venaient à être révélés ? En conséquence, le chantage a commencé à être exercé un an après les faits. En second lieu, ma foi en notre système judiciaire m’a conduit à porter plainte, malgré les risques encourus. Malheureusement, ce que les maîtres-chanteurs n’ont pu obtenir de moi, un agent véreux de l’Administration l’a réalisé et a transmis à la presse des documents normalement confidentiels, me faisant passer de victime en coupable. Enfin, si j’ai retiré, par la suite, ma plainte, ce n’est point par peur du scandale. J’ai tout simplement, après avoir beaucoup hésité, cédé à la demande insistante des parents de mes maîtres-chanteurs en choisissant de pardonner en ce mois de Ramadan. Je souligne que l’un des parents, dont je tairais le nom, est un Imam très respecté. Je voudrais également rappeler que j’ai bien été victime d’un chantage, que les faits sont avérés et que ce délit est passible de « cinq à dix ans de prison et d’une amende de 50 000 à 500 000 francs», conformément à l’article 372 de notre Code pénal. Conscient, cependant, d’avoir fauté, j’ai décidé d’en assumer toutes les conséquences, tout en précisant que je n’ai jamais entretenu de rapports sexuels avec la personne présentée comme ma partenaire, et apparue récidiviste pour ce type de pratiques. Je demande pardon à ma femme, à mes enfants, à toutes les personnes qui avaient et qui continuent d’avoir de l’estime pour moi. Je remercie toutes celles et tous ceux qui m’ont marqué leur sympathie pendant cette période difficile. Bien entendu, il ne saurait être question de ternir l’image et la crédibilité de la Fondation Kéba Mbaye. C’est la raison pour laquelle j’ai décidé de me démettre de mes fonctions de Président. Je remercie les membres du Conseil de Fondation pour leur confiance ainsi que le Secrétariat exécutif, sans oublier tous les bénévoles qui nous ont accompagnés durant ces années et qui ont permis d’asseoir l’activité de notre jeune Fondation en la faisant connaître auprès du grand public et à l’international.

L’OBS

Source: setal.net

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