jeudi, avril 25, 2024

Selon l’OMS l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest « peut être stoppée »

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Cette crise sanitaire majeure a tué 467 personnes, sur 759 cas de fièvres hémorragiques recensés dans les trois pays d’Afrique de l’Ouest touchés, la Sierra Leone, la Guinée et le Liberia.

La grave épidémie de virus Ebola qui frappe l’Afrique de l’Ouest  » peut être stoppée, a estimé mercredi 1er juillet l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) devant les ministres de onze pays d’Afrique de l’Ouest réunis en urgence à Accra pour faire face à cette crise sanitaire majeure.

Ce sommet de crise a commencé mercredi matin dans la capitale ghanéenne et se poursuit ce jeudi. Y prennent part les ministres de la Santé ou des hauts responsables de Guinée, Liberia, Sierra Leone, Côte d’Ivoire, République démocratique du Congo, Gambie, Ghana, Guinée-Bissau, Mali, Sénégal et Ouganda et différents partenaires de l’OMS.

Ce genre d’épidémie (…) peut être stoppée, a déclaré Keiji Fukuda, sous-directeur général en charge de la Sécurité sanitaire à l’OMS.  » Il s’agit néanmoins de l’épidémie d’Ebola la plus complexe, parce qu’elle se développe en même temps dans les milieux urbains et ruraux.

L’épidémie, la plus grave qu’ait entraîné ce virus, a tué 467 personnes, sur 759 cas de fièvres hémorragiques recensés dans les trois pays touchés, la Sierra Leone, la Guinée et le Liberia, selon le dernier bilan de l’OMS publié mardi.

C’est 129 décès de plus que le précédent bilan datant d’une semaine, une augmentation de plus d’un tiers, signe que l’épidémie est repartie après une accalmie en avril.

Des  » mesures drastiques sont nécessaires

L’OMS a déjà déployé 150 experts sur le terrain depuis la première apparition du virus en Guinée en janvier.

Mais devant la hausse continue du nombre de décès et de cas d’Ebola, l’organisation estime que des  » mesures drastiques sont nécessaires pour endiguer cette épidémie mortelle et hautement contagieuse.

Le 23 juin, Médecins Sans Frontières (MSF) avait déjà averti que l’épidémie était désormais  » hors de contrôle et menaçait de se propager à d’autres zones.

Un seul cas suffit

La  » deuxième vague d’épidémie marquée par un bond du nombre de morts ces dernières semaines est due au  » relâchement de la mobilisation dans les trois pays d’Afrique de l’Ouest touchés par le virus, a expliqué le spécialiste de l’OMS, Pierre Formenty, interrogé la semaine dernière par l’AFP.

 » Un seul cas peut faire repartir toute une épidémie, a-t-il estimé, justifiant les mesures drastiques nécessaires pour contenir la maladie.

L’épidémie actuelle – un cocktail de fièvres hémorragiques dont Ebola, Lassa, Crimée-Congo – est partie de la Guinée, qui compte 303 morts (dont 193 attribués de manière certaine à Ebola). Le Liberia a dénombré 65 morts (33 attribués à Ebola) et la Sierra Leone 99 morts (65 attribués à Ebola).

 » La plupart des gens qui vivent autour des frontières sont souvent de la même ethnie et ils pratiquent des échanges commerciaux et d’autres activités entre eux, donc il est difficile de les différencier (…) et cela augmente la possibilité, pour le virus, de se propager (…) dans d’autres pays, s’est inquiété le docteur Adinoyi Ben Adeiza, du Comité International de la Croix rouge et du Croissant rouge.

Les croyances traditionnelles, un obstacle dans la lutte contre la maladie

Selon la vice-ministre libérienne de la Santé, Bernice Dahn, le manque de communication sur le virus favorise sa propagation, dans les villages où les croyances traditionnelles sont très ancrées.

 » Les gens ne veulent même pas croire que le virus Ebola existe, a-t-elle déploré.  » Il faut mobiliser les chefs locaux, car les gens les croient plus que nous.

Le président du Sierra Leone Ernest Koroma a pour sa part déclaré mercredi dans un message télévisé que quiconque  » abrite une victime de l’Ebola sans en faire part aux autorité sanitaires enfreint la loi et sera sanctionné.

Un taux de mortalité allant de 25 à 90%

Le virus Ebola, qui provoque en peu de jours des  » fièvres hémorragiques, suivies de vomissements et de diarrhées, tire son nom d’une rivière du nord de la République démocratique du Congo (ex-Zaïre), où il a été repéré pour la première fois en 1976.

Son taux de mortalité peut aller de 25 à 90% chez l’homme suivant les souches. Il n’y a ni vaccin ni traitement, on ne peut que prendre en charge les symptômes, notamment en réhydratant les malades par perfusion.

Ce virus de la famille des filoviridae se transmet par contact direct avec le sang, les liquides biologiques ou les tissus de personnes ou d’animaux infectés. Les rituels funéraires, où les parents et amis sont en contact direct avec le corps du défunt, jouent un rôle important dans la transmission

Source: 2stv.net

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