A côté des moyens roulants et autres matériels de sonorisation, les candidats sont obligés d’entretenir en cette période de campagne tout un bataillon de militants. Ils squattent l’espace familial des responsables politiques, partagent leurs repas. Otages de leurs bulletins de vote, ces derniers sont dans l’obligation de composée avec cette situation.
C’est connu, il est difficile de faire de la politique au Sénégal, et cette réalité est encore plus perceptible en cette période d’ élections locales. A Kolda par exemple, les différents têtes de listes voient leurs maisons se transformées en QG de campagne. Ils n’ont plus une vie de famille. Les tournées, les portes à portes et les sollicitations sont permanentes.
ces derniers ne peuvent pas se plaindre ils sont obligés d’accepter de cohabiter avec ces désagréments qui vont de pair avec la façon dont la carrière politique se gère sous nos latitudes. Un tour dans les maisons de ces têtes de listes permet de vivre cette réalité. Leurs demeures sont transformées en sièges, assaillies par des militants alimentaires qui transfèrent aux candidats tous leurs soucis matériels .
Chez Mame Boye Diao, au quartier Doumassou, l’animation est permanente. De nombreux jeunes s’entassent dans la salle mais aussi devant la concession obligeant à la mise en place d’une importante logistique capable de prendre en charge les repas. Même situation au quartier sikilo, chez le candidat Chérif Leheib Aidara de la coalition Bamtaare. La maison est prise d’assaut 24H/24. A côté, des éléments préposés à la sécurité des militants qui parlent de tout et de rien. Ici aussi aucun proche du candidat n’acceptent d’aborder la question mais la réalité saute aux yeux. La cuisine est fortement sollicitée en cette période.
Au domicile du ministre Bibi, candidat de la coalition BBY, de grosses marmites sont déployées par des femmes qui s’activent pour préparer à manger à la foule de militants qui occupent tous les espaces, jusque sous les arbres en face . Un groupe de griots s’est carrément installé chez le ministre candidat.
Les mêmes scènes sont visibles chez le candidat Bécaye Diop où l’ambiance est permanente. Les marmites sont en permanence sur le feu pour nourrir les nombreuses personnes qui vont et viennent. Aucune étude à notre connaissance n’est disponible pour savoir combien le coût de l’intendance dans le budget de campagne aux locales pour ceux qui souhaitent gérer nos collectivités locales. Seule certitude cette rubrique pèse lourde. Par pudeur ou par crainte, aucun candidat n’accepte d’aborder la question.
harouna.balde@koldanews.com
Comment monté budget de compagne presidentielle