mercredi, mai 1, 2024

Face aux conflits sociaux, François Hollande affiche la fermeté

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SNCF, intermittents… Le président François Hollande affiche, de concert avec Manuel Valls, la fermeté face à la première véritable épreuve sociale de son quinquennat, visiblement déterminé à tenir bon pour imposer sa ligne réformiste.

Vendredi, le chef de l’Etat, qui avait espéré un retour à la normale dès jeudi soir à la SNCF, a lancé depuis Andorre un appel à la responsabilité: « Il y a un moment où il faut savoir arrêter un mouvement et être conscient des intérêts de tous. »

Une formule rappelant le fameux « il faut savoir terminer une grève » lâché en 1936 par le leader du PCF d’alors, Maurice Thorez.

François Hollande a ensuite laissé monter au créneau son Premier ministre Manuel Valls, qui a martelé vendredi et samedi le même message de fermeté: « Il faut arrêter cette grève! » Sans réel succès jusqu’à présent même si le nombre de grévistes semble marquer le pas.

Toujours encalminé dans les sondages, mais jusqu’ici relativement épargné par les conflits sociaux contrairement à son prédécesseur Nicolas Sarkozy, François Hollande joue la carte de l’opinion publique, pariant sur le fait que le mouvement lancé par la CGT et SUD-Rail contre la réforme ferroviaire est d’autant plus impopulaire qu’il risque de perturber le bon déroulement d’une institution française: les épreuves du baccalauréat, qui débutent lundi.

« C’est l’occasion pour Hollande d’endosser enfin aux yeux des Français son costume de président. Il n’a pas d’autre solution que la fermeté. S’il rate ce rendez-vous, c’est foutu. Tout le monde sera dans la rue », a estimé une source gouvernementale.

Pas question donc pour l’exécutif de reporter le débat sur la réforme ferroviaire, au c?ur du conflit en cours à la SNCF, qui commencera mardi à l’Assemblée. « Il n’y a aucune raison » de différer une réforme de « bon sens » et « négociée avec les syndicats, dont la CGT », a prévenu dimanche le ministre des Finances, Michel Sapin. « Il faut expliquer, mais certainement pas lâcher. »

– ‘Il faut tenir bon’ –

Réforme ferroviaire donc, mais aussi réforme territoriale, pacte de compétitivité… Le président de la République, qui assume désormais pleinement sa ligne réformiste, juge capital de montrer que l’on peut collectivement réformer le pays, avancer.

« Après deux défaites électorales coup sur coup », municipales, puis européennes, « c’est maintenant qu’il faut tenir bon », a souligné un proche, convaincu que le mouvement va s’essouffler, même s’il peut encore entraîner des nuisances importantes.

D’autant que l’UMP n’a pas l’intention de mettre des bâtons dans les roues du gouvernement. La droite doit avoir « une attitude responsable » et « ne pas compliquer la tâche du gouvernement », a exhorté Hervé Mariton. « Je demande » au gouvernement « de ne pas reculer » face « aux grévistes jusqu’au-boutistes », a renchéri l’ancien ministre Xavier Bertrand.

Mais, à trois semaines de la grande conférence sociale où il va réunir patronat et syndicats, l’exécutif, qui pense que l’attention des prochaines semaines va surtout se focaliser sur le Mondial de football, se veut également prudent et prend soin de répéter que sa « porte reste toujours ouverte » à la discussion.

« Le problème posé par les cheminots est extrêmement sérieux et nous devrions l’écouter », a mis en garde le numéro un du PCF, Pierre Laurent.

« Il faut offrir à (Thierry) Le Paon », le leader de la CGT, « une sortie honorable » sur le conflit SNCF, a expliqué une source gouvernementale, mais « il faut aussi soutenir les réformistes, à commencer par la CFDT », qui soutient la réforme ferroviaire et qui a signé l’accord concernant les intermittents du spectacle.

Et, concernant le mouvement des intermittents, qui menace les festivals d’été, le tandem Hollande-Valls n’entend pas non plus céder. « On ne va pas remettre en cause l’ensemble de l’assurance chômage pour la question de l’intermittence », a déclaré Michel Sapin, tout en évoquant des « avancées possibles » sur ce dossier.

« Il n’y a pas d’autre choix. Si on n’agrée pas l’accord, l’Unédic vole en éclats et, là, les intermittents comprendront leur douleur », a ajouté une source gouvernementale.

Source: http://feedproxy.google.com

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