Le ministre de l’Economie, Arnaud Montebourg, envisage une entrée conjointe de l’Etat et de Mitsubishi dans le capital d’Alstom pour une alliance du type Renault-Nissan, a appris samedi l’AFP de source syndicale.
Le ministre a « présenté un schéma en construction, sur une montée possible de l’Etat dans le capital d’Alstom conjointement et paritairement (à égalité) avec Mitsubishi », a affirmé à l’AFP Gabriel Artero, numéro un de la fédération de la métallurgie de la CFE-CGC.
M. Artero a été reçu vendredi par le ministre avec ses homologues d’autres syndicats.
Pour le ministre, « le schéma vise à préserver l’ensemble du périmètre d’Alstom, de créer une alliance industrielle sur le modèle de Renault-Nissan », et « d’éviter la vente à la découpe », a souligné M. Artero.
M. Montebourg n’a précisé aux syndicats « ni le pourcentage, ni le montant de cette prise de participation » mais « il a dit qu’il n’est pas question que l’Etat soit majoritaire », a indiqué le responsable de la CFE-CGC.
Il devrait donc y avoir « un troisième acteur qui pourrait être le marché, ou Siemens, ou un acteur dans le secteur privé – ce qui exclut EDF et Areva – ou même Bouygues, qui pourrait rester au capital », selon lui.
« L’offre, qui n’a pas encore été déposée, serait donc une offre Mitsubishi, et Siemens apparaîtrait comme complément », a souligné M. Artero. Siemens pourrait reprendre « une partie du périmètre d’Alstom (turbines à gaz) » et « une partie de la signalisation » de la branche transports, mais là « ce serait une ligne rouge pour les syndicats », a-t-il dit.
Cette offre serait « en contrepoint de celle de General Electric », qui propose d’acheter la branche énergie d’Alstom, a souligné M. Artero.
Les syndicats d’Alstom seront reçus lundi après-midi par M. Montebourg.
Les intentions des prétendants à une reprise partielle d’Alstom devraient se préciser dans les prochains jours.
RTLInternational