jeudi, avril 25, 2024

Trois nouveaux pays de l’UE votent aujourd’hui: une percée europhobe?

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La Lettonie envoie 8 eurodéputés au Parlement européen, Malte 6 et la Slovaquie 13 sur un total de 751. En 2009, date du dernier scrutin européen, moins de 20% des électeurs slovaques s’étaient rendus aux urnes, faisant de ce pays le champion de l’abstention dans l’UE. Les sondages prédisent que l’abstention devrait encore être très élevée cette année.

Parmi ces abstentionnistes, Marcela Kundrathova, 27 ans, explique qu’elle ne voit « pas l’intérêt de voter aux élections européennes ». « Notre vote ne changera rien aux affaires européennes », approuve Sona, une étudiante de 26 ans.

A l’inverse, Maria Hajkova, retraitée de 73 ans, affirme qu’elle votera. « Je ne comprends pas pourquoi tant de jeunes snobent cette élection », dit-elle. Inquiète de la situation en Ukraine, elle voudrait un eurodéputé qui saura « préserver la paix » sur le continent.

En Lettonie, beaucoup d’électeurs pourraient bouder les urnes en raison du temps estival.

Equipé de son matériel de pêche, Raimonds Graubins, 52 ans, reconnait qu’il n’ira sans doute pas voter. « Ca dépendra des poissons », dit-il en riant. « Si mes filets sont pleins avant midi, j’irai peut-être voter. Si ça ne mord pas, alors je resterai pêcher », dit-il avec le sourire.

A 12H00 locales (11H00, heure belge), seuls 10% des électeurs lettons s’étaient rendus aux urnes. Le Premier ministre, Laimdota Straujuma, a exhorté ses concitoyens à voter. « L’avenir de l’Europe, c’est l’avenir de la Lettonie », a-t-il lancé sur son compte twitter.

A Malte, où la participation est traditionnellement élevée, certains électeurs ne cachent pas leur lassitude. Ainsi, Martin Bugeja a décidé de ne pas voter. « L’élection des parlementaires européens n’est pas importante puisque nous n’avons que six sièges dans un parlement formé de centaines d’élus, où les Maltais auront donc très peu d’espace pour s’exprimer », ajoute-t-il.

Malte est, avec l’Italie, la Grèce et l’Espagne, l’une des principales portes d’entrée des réfugiés et migrants en Europe et la question de l’immigration a été l’un des sujets de la campagne.

Quelque 400 millions de citoyens européens sont invités à voter depuis jeudi pour renouveler les 751 députés du Parlement européen.

Les élections ont eu lieu jeudi au Royaume-Uni et aux Pays-Bas. Vendredi, c’était au tour des électeurs d’Irlande et de République tchèque. Samedi, les Tchèques, qui votent sur deux jours, peuvent encore se rendre aux urnes.

Les élections européennes, les huitièmes depuis 1979, se termineront dimanche avec un scrutin ouvert simultanément dans 21 Etats de l’UE.

Les résultats officiels ne seront connus que dimanche après 21H00 GMT (23H00, heure belge), heure de fermeture des derniers bureaux de vote en Italie.

Alors que la reprise reste fragile en Europe et que le chômage demeure élevé, tous les sondages prévoient une percée des partis europhobes et d’extrême droite, mais pas au point de pouvoir modifier les équilibres politiques. Le centre-droit et les sociaux-démocrates devraient rassembler à eux seuls plus de 400 députés et les libéraux au moins une cinquantaine.

Le successeur de Barroso

La gauche radicale, emmenée par le Grec Alexis Tsipras, devrait également améliorer son score par rapport à 2009. En Grèce, l’un des pays les plus affectés par la crise et la sévère cure d’austérité imposée par ses créanciers, la gauche radicale Syriza pourrait terminer en tête du scrutin européen.

En Grande-Bretagne, le parti Ukip, populiste et europhobe, a réussi jeudi une forte poussée lors d’élections locales qui se sont déroulées le même jour que le scrutin européen où il espère également triompher.

La poussée des eurosceptiques reste attendue aussi en France (74 eurodéputés), où le Front national d’extrême droite fait toujours la course en tête, selon des sondages. En revanche, aux Pays-Bas (26 eurodéputés), le parti d’extrême droite PVV, longtemps donné gagnant par les instituts de sondage, a subi un cuisant échec par rapport à ses ambitions, selon des sondages réalisés à la sortie des bureaux de vote.

Les deux principales formations pan-européennes, le Parti populaire européen (PPE, conservateurs) et les socialistes devraient terminer au coude-à-coude et sont condamnés à s’entendre –comme ce fut le cas dans le Parlement sortant– pour gouverner.

Pour la première fois cette année, le chef de file de la formation pan-européenne arrivée en tête dimanche pourrait être désigné comme président de la Commission européenne, l’organe exécutif de l’UE, par les chefs d’Etat et de gouvernement. L’ancien Premier ministre conservateur luxembourgeois Jean-Claude Juncker et le social-démocrate allemand Martin Schulz, président sortant du Parlement européen, font figure de favoris pour succéder au conservateur portugais José Manuel Barroso, à la tête de la Commission depuis dix ans.

Mais si aucune majorité claire ne se dessine au Parlement, les dirigeants européens pourraient être tentés de reprendre la main et de désigner un homme ou une femme de leur choix.

Le nom du prochain président de la Commission européenne sera connu fin juin. Les nouveaux députés européens doivent confirmer ce choix lors de la deuxième quinzaine de juillet.

Source: http://feedproxy.google.com

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