vendredi, avril 19, 2024

Les Casques bleus n’utilisent pas assez la violence pour protéger les civils

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Le rapport « note une tendance persistante des opérations de maintien de la paix à ne pas intervenir par la force quand des civils sont attaqués » alors même que l’usage de la force militaire est autorisé par le Conseil de sécurité.

Pourquoi un tel constat?

Le rapport attribue ce phénomène à plusieurs causes, dont une « double chaîne de commandement de fait entre les dirigeants de la mission et les pays qui lui fournissent des troupes », et des divergences au sein du Conseil de sécurité sur l’opportunité ou les modalités d’une intervention musclée. De plus, les missions considèrent souvent qu’elles n’ont pas les effectifs ou les équipements suffisants pour se montrer plus fermes. Les Casques bleus s’inquiètent aussi des sanctions possibles (cour martiale, ou même poursuites devant la Cour pénale internationale) au cas où l’usage de la force serait jugé inapproprié ou excessif.

8 missions évaluées

Le rapport, qui date du mois de mars, a été présenté cette semaine à un comité de l’Assemblée générale de l’ONU chargé de superviser le budget de l’organisation. Il se fonde sur une évaluation de huit des dix missions de maintien de la paix de l’ONU qui ont pour mandat de protéger les civils, dont la Monusco en République démocratique du Congo, la Minuss au Soudan du Sud, la Minustah en Haïti ou la mission conjointe de l’ONU et de l’Union africaine au Darfour. Il ne concerne pas la récente mission au Mali ni la future opération en République centrafricaine.

Seule une attaque de civils sur cinq déclenche une riposte des casques bleus

Les missions ne sont intervenues immédiatement que dans un faible nombre de cas, indique le rapport: « sur 507 incidents impliquant des civils signalés dans les rapports du secrétaire général de l’ONU entre 2010 et 2013, seuls 101 (soit 20%) ont déclenché une réponse immédiate de la part de la mission ». Dans la plupart des cas, les Casques bleus n’étaient pas sur les lieux au moment de l’attaque mais quand ils s’y trouvaient « ils n’ont pratiquement jamais utilisé la force », même en dernier recours.

Le rapport ne prend pas en compte les alternatives choisies

Ils ne sont cependant pas restés inactifs, souligne le rapport: ils ont soutenu les forces de sécurité locales ou ont mis à l’abri les civils, y compris en les abritant dans les locaux de l’ONU. Et en amont, les missions s’efforcent continuellement « d’utiliser des moyens pacifiques pour identifier les menaces contre les civils » et prévenir des attaques. Invité à commenter ces conclusions dans l’annexe du rapport, le département de maintien de la paix de l’ONU a fait valoir que celui-ci « se concentre sur l’option de dernier recours, l’usage de la force », avec en plus une interprétation trop restrictive, et que les missions « ont bien d’autres outils à leur disposition ». Il souligne aussi que les pays hôtes ne laissent pas toujours aux missions la liberté de mouvement et la marge de manoeuvre nécessaires pour intervenir.

Source: http://feedproxy.google.com/~r/RTLInternational/~3/07de6MqzC8E/story01.htm

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