La ministre sénégalaise de la Santé a testé mardi à Dakar le dispositif de prévention mis en place contre le virus Ebola qui frappe la Guinée voisine, affirmant que son pays est prêt à faire face « au risque »
« Nous avons les éléments qu’il faut pour prendre les mesures en cas de risque Ebola, nous avons un système bien huilé qui va se parfaire chaque jour », a affirmé à la presse la ministre, Eva Marie Coll Seck, à l’issue d’une visite au port et à l’aéroport international de Dakar, qui sont parmi les plus fréquentés en Afrique de l’Ouest.
Un dispositif de lutte contre la fièvre hémorragique y a été mis en place depuis plusieurs semaines: surveillance épidémiologique accrue, réunions de coordination régulières, déploiement d’équipes sanitaires, arraisonnement de navires venant des pays touchés par l’épidémie, aires d’isolement des cas suspects et messages d’informations.
Des milliers de touristes, venant principalement d’Europe, séjournent chaque année au Sénégal et l’arrivée du virus Ebola porterait un coup très dur à l’économie de ce pays.
Aucun cas confirmé ou suspect n’y a pour l’instant été signalé, mais « le Sénégal a l’obligation de prendre les mesures qui s’imposent pour protéger sa population et le monde », a dit la ministre.
Dakar avait fermé le 30 mars ses frontières terrestres (sud et sud-est) avec la Guinée voisine pour prévenir toute contamination.
Il n’existe pas de vaccin ni de traitement spécifique contre Ebola, un virus mortel et hautement contagieux. ).
L’épidémie de fièvre hémorragique due en partie à Ebola a fait 101 morts sur 157 cas recensés depuis janvier en Guinée, selon le dernier bilan communiqué mardi par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest sont mobilisés contre une propagation de l’épidémie après l’annonce le 3 avril de premiers cas suspects au Mali, après ceux détectés au Liberia (21 cas dont 10 mortels) et en Sierra Leone.
(Avec AFP)