Plusieurs patients sont guéris du virus mortel et contagieux de la fièvre Ebola en Guinée, annonce Médecins Sans Frontières (MSF) mardi dans un communiqué. L’ONG a toutefois dû suspendre ses activités médicales à Macenta, dans le sud-est du pays, après que ses membres ont été pris à partie par des habitants persuadés que MSF avait amené le virus dans le village.A ce jour, les autorités guinéennes chiffrent le bilan de l’épidémie à 151 cas suspects et 95 décès. A Macenta, » des habitants ont manifesté et lancé des pierres sur les structures de soins et les véhicules de l’organisation. La manifestation a été déclenchée par la diffusion de fausses informations selon lesquelles MSF aurait amené le virus dans le village.
Aucun membre du personnel n’a été blessé, mais les activités ont dû être interrompues, précise l’ONG. » Très difficile d’informer les gens sur le virus dans leur langue » Nous avons fait face à des réactions similaires dans d’autres pays, explique le coordinateur d’urgence de MSF, Henry Gray. » Dans ce type de situation, il est important de s’assurer que les populations ont une bonne compréhension de la maladie et de ses risques. A Macenta, une équipe chargée de la sensibilisation des patients était en place, mais il est très difficile d’informer les gens sur le virus dans leur langue, tout en mettant tout en oeuvre pour stopper l’épidémie, ajoute-t-il.
Selon l’organisation, les négociations avec les autorités se poursuivent et MSF prévoit de relancer ses activités à Macenta dès que possible. Les équipes de MSF sont également actives à Guéckédou, une autre ville au sud-est de la Guinée, et dans la capitale Conakry. Plusieurs cas suspects, dont certains mortels, ont par ailleurs été signalés au Mali, au Liberia et en Sierra Leone, mais seuls deux cas ont été testés positifs à l’Ebola au Liberia, tous les tests ont été négatifs en Sierra Leone.