jeudi, mars 28, 2024

Municipales en France: Marine Le Pen a le sourire aux lévres! le FN a remporté au moins 8 villes

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La nette défaite des socialistes aux municipales s’est confirmée dimanche au second tour au profit de la droite, sur fond de forte abstention, le camp de François Hollande accusant déjà la perte de Saint-Etienne, Reims, Angers, Roubaix ou Quimper, tandis que le Front national a remporté Béziers, Fréjus, . Il s’agit du premier test électoral pour François Hollande depuis le début de son quinquennat, en mai 2012, et l’ampleur de la déconvenue socialiste renforce l’hypothèse d’un remaniement ministériel rapide, peut-être dès lundi.

Jean-François Copé, président de l’UMP, a salué « une vague bleue », la « première grande victoire » de son parti à une élection locale. La droite les avait toutes perdues sous le quinquennat Sarkozy à partir des municipales de 2008. A l’inverse, Ségolène Royal (PS), citée comme possible entrante au gouvernement, a vu dans ces résultats « un avertissement très sévère ». Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole du gouvernement, a évoqué « des résultats mauvais pour la gauche, décevants ».

Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, menacé à la tête du gouvernement, avait répété en votant dimanche matin à Nantes qu’il faudrait « tenir compte du message » des Français à l’issue du scrutin. D’après des estimations d’instituts de sondages publiées à 20 heures, l’UMP Christophe Béchu a remporté Angers, Arnaud Robinet (UMP) a gagné Reims; Quimper, Saint-Etienne, Limoges, à gauche depuis 1912, et Laval ont également basculé à droite.

Le maire sortant PS de Roubaix, où la gauche s’est fortement divisée, a annoncé sa défaite face à un jeune élu UMP, Guillaume Delbar. Annonce identique de la mairie de Belfort, autre fief de gauche qui bascule. Consolation pour le PS: le gain par Cécile Helle d’Avignon où le Front national était arrivé en tête au premier tour.

Suspense à Toulouse et Strasbourg

Mais le parti de Marine Le Pen remporte Béziers (72.000 habitants), où se présentait l’ancien journaliste Robert Ménard, et Fréjus (53.000 habitants) dans le Var, d’après des estimations. Le FN a gagné également Beaucaire (Gard) et Villers-Cotterêts (Aisne). Dès dimanche dernier, le FN Steve Briois avait créé la surprise en gagnant Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais, 27.000 habitants) dès le premier tour. Il a été élu maire dimanche.

Abstention

Selon des estimations Ifop-SAS et CSA, la participation finale s’élèverait dimanche à 61,5%, soit une abstention record autour de 38,5% pour ce type de scrutin. Harris Interactive et OpinionWay mesuraient, de leur côté, 38% d’abstention au niveau national. Dimanche dernier au premier tour, l’abstention avait déjà atteint 36,45%, un chiffre jamais vu pour un scrutin de ce type. Elle s’affichait à 33,5% au premier tour de 2008. Au second tour, elle avait progressé encore à 34,8%.

La gauche misait sur une forte mobilisation de son électorat traditionnel pour tenter de limiter les dégâts, alors qu’elle restait sur sa performance de 2008 avec un solde positif de 82 villes de plus de 10.000 habitants remportées sur la droite (118 gagnées, 36 perdues). La droite devrait effacer ses pertes. Pau, gérée par le PS depuis 1971, a été remportée par François Bayrou (MoDem), arrivé en tête du premier tour avec 42%.

Le suspense était entier à Strasbourg, où Fabienne Keller (UMP) veut retrouver son fauteuil gagné en 2008 par Roland Ries (PS), et à Toulouse où les derniers sondages d’entre-deux tours donnaient Jean-Luc Moudenc (UMP) et le sortant Pierre Cohen (PS) au coude-à-coude. Les résultats des grandes villes où les bureaux de vote restaient ouverts jusqu’à 20 heures étaient attendus plus tard dans la soirée.

A Paris, où Nathalie Kosciusko-Morizet (UMP) s’était classée contre toute attente en pole position au premier tour, Anne Hidalgo (PS) semblait favorisée par la bonne implantation des socialistes dans les XIIe et XIVe. Ces arrondissements, où l’UMP n’a cessé d’être donnée perdante sondage après sondage, sont stratégiques pour la droite dans sa reconquête de l’Hôtel de ville perdu en 2001. A Marseille, Patrick Mennucci (PS), au vu de ses mauvais résultats du premier tour, paraissait incapable de renverser la tendance pour empêcher Jean-Claude Gaudin (UMP), 74 ans, d’entamer un 4e mandat.

Premier résultat connu de la journée (le vote en Nouvelle-Calédonie ayant démarré à 22H00 samedi heure de Paris): la ville de Nouméa a élu pour la première fois une femme à sa tête, l’UDI Sonia Lagarde, qui a battu l’UMP Gaël Yanno. A Saint-Denis-de-La-Réunion, où en raison du décalage horaire le vote était en avance de deux heures, la gauche conserve la plus grande ville de l’outre-mer: Gilbert Annette (PS) l’emporte nettement avec 56,7% des voix. Saint-Paul est en revanche perdue par la députée DVG Huguette Bello.

Seules 6.455 des quelque 36.700 communes sont concernées par le second tour. Ce second tour intervient de surcroît à l’issue d’une semaine difficile pour la majorité qui a dû encaisser de nouveaux revers, avec le bond du chômage en février qui a atteint le chiffre record de 3,34 millions de personnes, suivi de la censure de la loi Florange sur la reprise de sites rentables -promesse de M. Hollande- par le Conseil constitutionnel.

Source: feedproxy

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