jeudi, mars 28, 2024

GIRESSE se prononce sur le match du Senegal contre le Mali

Ne ratez pas!

Le résultat (1-1) obtenu devant le Mali, mercredi à Paris, replonge les Sénégalais dans le quotidien des matches amicaux sous l’ère Giresse : nuls. Mais le contenu de celui-ci fait la différence par rapport aux autres. Dans l’engagement et l’état d’esprit, les Lions ont livré un match plutôt acceptable. Alain Giresse s’en réjouit. Pour autant, il n’est pas encore ivre de joie. Une tache noire salit la copie de ses poulains.


Coach, même si le match a été encore sanctionné d’un nul, dans l’engagement et l’état d’esprit, il y a quand même des motifs de satisfaction.

Dans un match amical, on attend de la part des joueurs de l’investissement, de l’intensité, du rythme. Chaque joueur doit répondre à cette attente. Dans l’état d’esprit, comme ils le démontrent depuis plusieurs matches, les joueurs ont répondu à nos attentes légitimes.

Cette prestation des Lions est-elle une suite logique du match contre la Côté d’Ivoire à Casablanca ?

C’est une suite. Logique ? Oui ! Dans la façon dont ils ont préparé ce match, cette prestation a été une suite logique des événements. C’est un bon point. Cela veut dire qu’il existe des valeurs dans ce groupe. Ils se sentent bien et ont des repères, des références et peuvent les exprimer.

Malgré les changements, l’état d’esprit est resté le même…

C’est dans ces situations que la notion de groupe a son importance. Dans ce groupe, les joueurs sont très proches les uns des autres. On ne peut pas dire qu’il y a des joueurs largement au-dessus des autres en termes de qualités. Ce qui peut exister dans d’autres sélections, mais pas dans la nôtre. En Côte d’Ivoire, par exemple, il y a des joueurs qui sont au-dessus de la masse, qui ont standing, un statut. Nous ne sommes pas dans ce cas-là. Nous avons des joueurs en devenir, mais qui ont déjà un vécu.

Y-avait-il besoin de recadrer les choses, si l’on sait qu’on revient d’un match particulier contre la Côte d’Ivoire à Casablanca (1-1)?

Je n’ai pas eu à forcer les choses. J’ai fait des rappels, notamment sur la notion d’équipe nationale et son fonctionnement. Cela devait passer par un comportement et une attitude. Sur le terrain, cela s’est réalisé. Il n’y a pas eu besoin d’intervenir outre mesure. Au sortir de ce match, on peut se dire qu’on est sur la bonne voie. On peut continuer à s’appuyer sur ce qui est en train d’être mis en place en termes d’esprit d’équipe, de dynamique et de ce qui est véritablement l’essence d’une équipe.

Mais ce match a également confirmé un certain manque d’efficacité en attaque, même si les occasions n’ont pas manqué…

On en est toujours au même constat : beaucoup d’occasions, peu d’efficacité. On a toujours raté le geste décisif, le geste final qui permet de marquer. C’est le seul regret qu’on peut avoir. Le geste final est quelque chose de totalement individuel. A ce stade, il faut prendre ses responsabilités et assumer. Pour trouver la solution, il faut continuer à insister, à donner de la confiance aux joueurs, leur demander d’oser et d’avoir de la lucidité. Cela demande une très grande concentration, surtout aux plans mental et moral.

La confiance, Papiss Cissé en avait besoin pour ce match. Les occasions qu’il a ratées, dans un bon jour, il les aurait mises au fond ?

Oui Papiss en avait besoin. Il est quand même sur une passe (décisive) et trois occasions. Ce n’est pas rien. Avec un peu plus de sérénité, il allait marquer une ou deux de ces occasions. C’est un problème ponctuel lié aux circonstances où il évolue dans son club (Newcastle). Mais l’important, c’est d’avoir eu ces occasions. Elles ne sont pas venues toutes seules. Il était au bon endroit au bon moment pour se les procurer.

La colonne vertébrale de l’équipe n’a pas changé durant ce match. Est-ce une volonté de voir, dans des configurations différentes, Djilobodji confirmer en défense centrale sa prestation contre la Côte d’Ivoire et de mieux jauger les retours de Mohamed Diamé au milieu et Demba Bâ devant ?

Ces trois ont joué tout le match. Mais ce n’est pas une option de ma part. J’ai souhaité que tout le monde participe. Mais la réglementation ne nous autorisait que six changements. Djilobodji, Kouyaté et Stephan Badji ont aussi joué tout le match. Il était prévu qu’il y ait une rotation. Quant à Djilobodji, Mohamed Diamé et Demba Bâ, les circonstances ont fait qu’ils ont joué tout le match. C’était l’occasion pour Demba Bâ de faire un match entier. Pour les autres, ce n’était pas prévu.

Mame Biram Diouf est régulièrement convoqué, mais ne dispose pas jusqu’ici d’un temps de jeu conséquent. Qu’est-ce qui l’explique ?

Je n’ai pas pu faire jouer tout le monde. Mame Biram Diouf allait jouer. Mais comment faire jouer tout le monde si vous n’avez droit qu’à six remplacements. Avec Kasperczak, on a demandé à faire jouer tout le monde, mais l’arbitre a dit : non, ne me faites pas porter la responsabilité des choses qui ne sont pas autorisées. Que les choses soient claires ! Des fois, ça parle beaucoup là-bas (au Sénégal) sans savoir. Je vous ai donné les éléments qui donnent une réponse à la situation qui s’est produite hier (mercredi).

Ce match amical vous a-t-il fourni des informations pouvant vous amener à établir une hiérarchie à certains postes ; l’axe centrale, le côté droit, le milieu…?

Non ! Je sais qu’il y a un groupe qui répond. Hier (mercredi), c’était une équipe inédite. Malgré cette première, elle a été présente. On est toujours dans une logique de groupe. L’équipe qui sera alignée sera celle qui tiendra compte de tous les éléments : forme du moment, implication personnelle du joueur etc.

Le gardien de but, Lys Gomis, a-t-il réussi son baptême du feu ?

Il n’a pas eu énormément de travail à faire, mais a bien fait tout ce qu’il a eu à faire. Il a sorti deux ou trois ballons. Dans l’ensemble, le peu de travail qu’il a eu à faire, il l’a bien fait.

SALIOU GACKOU (gfm)

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