jeudi, mars 28, 2024

Moustapha Cissé Lô : « si cette violence persiste, je démissionne de la politique »

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La violence qui sévit au sein de l’Alliance pour la République (Apr) offusque plus d’un. Interpellé sur ces actes de violence, le deuxième Vice-président de l’Assemblée nationale et membre de l’Apr, Moustapha Cissé Lô, condamne et avertit que si cette violence persiste, il démissionnera de la politique.

Honorable, votre parti l’Apr a été secoué ce week-end par des violences. Quelle lecture en faites-vous ?

Je présente d’abord nos excuses au Peuple sénégalais pour ce qui vient de se passer. Le Président a lancé un appel fort pour bâtir un parti à la dimension des attentes des Sénégalais, autour des idéaux démocratiques, qui tirent pour l’émergence du Sénégal car, on ne peut bâtir un pays dans la diversion. Ce qui s’est passé ne corrobore pas avec les aspirations du chef de l’Etat. La plus grosse erreur que le parti a commise (Apr), c’est d’avoir créé des espaces qui ne sont pas mûris. Le parti ne devrait pas envoyer des superviseurs dans les bases en cette période. Il fallait réadapter ce qu’on avait fait dans le passé avec la coalition Benno Bokk Yaakaar. Les superviseurs envoyés ne sont pas en mesure de maîtriser les ambitions des uns et des autres pour pouvoir faire passer le message du chef de l’Etat.

Au-delà des émissaires envoyés, pourquoi les apéristes règlent toujours leurs comptes dans la violence ?

Nous sommes un parti en maturité. Nous essayons de bâtir un grand parti. Nous avons demandé à ce que le parti soit ouvert pour avoir une grande formation politique. Il y a des légitimistes qui se sont battus auprès du chef de l’Etat. Mais cela ne suffit pas pour avoir une grande formation. Nous sommes arrivés au pouvoir avec une coalition de partis. Pour avoir un second mandat, il nous faut pêcher d’autres porteurs de voix. Mais, il y a des gens qui ne l’entendent pas de cette oreille et ils vont tirer sur tout ce qui bouge. C’est ce qui est en train de se produire. C’est regrettable.

Mais, le Président n’était pas élu sur ces bases. Vous ne pensez pas que ces faits (bagarres…) sont gravissimes ?

Je ne sais pas exactement ce qui s’est passé à Matam. J’ai entendu à travers la radio qu’il y a un autre « El pistolero »,…

L’OBS

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