Alors que les députés français viennent de supprimer la notion de «détresse» dans l’accès à l’IVG, l’avortement fait de nouveau débat en France. Dans l’hémicycle, mais pas seulement. Le gouvernement a souhaité rendre plus visible son site d’information sur l’interruption volontaire de grossesse et occuper massivement le terrain d’Internet jusque-là monopolisé par les anti-IVG.
C’était une volonté délibérée du gouvernement que d’occuper le terrain du web, celui des réseaux sociaux et des moteurs de recherche. Pourquoi ? Parce que les femmes s’informent souvent dans un premier temps de manière anonyme sur Internet et que les « pro-life », les militants antiavortement l’avaient fort bien compris.
En faisant une recherche sur Internet sur le sujet, les premiers sites référencés étaient des sites antiavortement, fournissant une info orientée, trompeuse, décourageante, et culpabilisante, le tout sous des allures de sites officiels. Fin septembre, Marisol Touraine lance donc un nouveau site ivg.gouv.fr pour regrouper les adresses, les conseils, les informations pratiques sur l’avortement.