Dans l’entretien accordé à nos confrères de Radio France internationale, ce jeudi, l’ancien homme fort de la république centrafricaine qualifie l’année 2013 d’année noire pour son pays. 2013 l’année où la démocratie a été assassinée par la Seleka et tous ceux qui ont soutenu la Seleka, a-t-il déclaré.
C’est la Seleka qui a amené le désordre dans le pays, la misère et la mort, dira-t-il avant d’affirmer par ailleurs ne pas être derrière la rébellion appelée anti-Balaka.
Michel Djotodia, le président de la transition, lors de ses vœux lui a imputé l’entière responsabilité des violences de 2013. Il l’a même accusé de diriger les anti-Balaka, qui sont des groupes d’autodéfense sur lesquels, il se serait appuyé lorsqu’il était au pouvoir. M. Bozizé récuse. J’ai la conscience tranquille sur cette accusation, a-t-il laissé entendre.
Même s’il dit ne pas être en mesure de confirmer la responsabilité d’Idriss Deby, dans sa chute, en mars dernier, il dit nourrir de forts soupçons sur l’implication du président tchadien, dans son renversement.
Sur la possibilité d’une sortie de crise, François Bozizé préconise d’abord le recours à la légalité constitutionnelle. Ensuite, Djotodia devra se prononcer définitivement sur sa démission, puisqu’il est synonyme de chaos. L’ancien homme fort de Centrafrique, qui entend par là la nécessité d’organiser de nouvelles élections le plus tôt possible. D’ailleurs, rien ne m’empêche d’être candidat, a- il fait savoir.
Le président déchu de Centrafrique de préciser enfin, que pendant son régime il n’y avait pas de distinction entre musulmans et chrétiens. La symbiose régnait.
Pour rappel, c’est le 24 mars 2013, que les rebelles de la Seleka menés par Michel Djotodia, se sont emparés du palais présidentiel. Djotodia prend le pouvoir. François Bozizé s’enfuit alors vers le Cameroun.
Sourcegfm.sn