Médecins du monde, Total, Unicef tout le monde y passe.
Entreprises privées, agences des Nations unies, organisations non gouvernementales, hommes politiques de premier plan : voilà des cibles de surveillance qu’il va être difficile de justifier comme relevant du contre-terrorisme pour l’Agence de sécurité nationale américaine (NSA) et son allié britannique, le GCHQ.
Une nouvelle série de révélations s’appuyant sur des documents de l’ancien consultant du renseignement Edward Snowden, publiée conjointement par le Guardian, le New York Times et Der Spiegel, fait l’inventaire d’un millier de personnes et organisations ciblés par les deux agences, dans une soixantaine de pays. SMS, e-mails et appels téléphoniques auraient été interceptés dans le cadre de cette opération de grande ampleur.
Thalès, Total et Médecins du monde
Les trois journaux ont fait la synthèse de dizaines de documents internes de la NSA et du GCHQ, écrits entre 2008 et 2011. Ils mentionnent notamment comme cibles le pétrolier Total et Thales, groupe français d’électronique spécialisé dans la défense et l’aérospatial dont l’Etat est actionnaire. Le New York Times mentionne également » un ambassadeur français ».