La caissière de la Banque islamique du Sénégal (Bis), Binetou Diagne, a répondu hier devant le Tribunal des flagrants délits de Dakar du délit d’abus de confiance commis au préjudice de son employeur.
En poste jusqu’ici à l’agence de Sacré-Cœur, elle est accusée de détournement de fonds destinés au fonctionnement de la Bis. Le Responsable technique et commercial de l’Agence de travail temporaire (Att) lui reproche d’avoir utilisé les 6 450 250 de francs Cfa encaissés dans l’exercice de ses fonctions à des fins personnelles.
Cette somme constitue l’écart de caisse constaté dans la comptabilité par le service d’Audit interne, qui a découvert ce trou le 5 octobre 2012. En réponse à une demande d’explication, la prévenue n’a reconnu, suite à la revue des pièces comptables, que la somme de 302 303 francs Cfa. Binetou Diagne n’a pu justifier, selon les responsables, cet écart qu’elle aurait admis sur procès-verbal. Des faits qui lui ont valu d’être attraite devant le juge des flagrants délits, pour abus de confiance et détournement de fonds. Son procès a été renvoyé jusqu’au lundi pour plaidoiries.
Recrutée en qualité de caissière intermédiaire par l’Att, elle a été chargée par son employeur de faire les encaissements et recouvrements des sommes provenant des transactions avec des clients de la banque. Mais le mandat n’a pas été correctement exécuté, selon le plaignant, qui soutient que la prévenue a utilisé l’argent recouvert à des fins personnelles. Le responsable de la Banque islamique du Sénégal (Bis) lui impute un manquant de 6 450 250 de francs Cfa.
Les responsables de la société disent avoir examiné les relevés du bordereau d’encaissement, constatant ainsi des fautes de gestion. Pour eux, l’argent est indument détenu par la caissière Binetou Diagne. La partie civile a servi au Tribunal des bordereaux d’encaissement mentionnant toutes les informations utiles et de la somme en question.