samedi, avril 20, 2024

Centrafrique : hâter le départ de Djotodia, faut-il donc Ramener Bozizé ?

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Le président François Hollande l’a annoncé à la conférence de presse finale de la rencontre France-Afrique, samedi 7 décembre : il faut hâter le départ de Djotodia en organisant rapidement des élections auxquelles les « autorités » centrafricaines actuelles de la transition ne participeront pas ; un président incapable de maintenir l’ordre et qui, au contraire, encourage la chienlit, doit dégager, a dit en substance le président français devant un parterre de journalistes…français de France 24, Rfi et Tv5 Monde.

« Je ne veux pas individualiser la responsabilité mais on ne peut pas laisser en place un président qui n’a rien pu faire, voire même a laissé faire », a reconnu François Hollande. Et de sonner la trompette de guerre, une énième opération  » « , pour faire face au vide institutionnel de fait qui sévit en République Centrafricaine depuis près d’un an, avec des rebelles livrés à eux-mêmes.

L’union africaine entrera dans la danse du feu décrétée par le président français qui, après avoir boudé le pouvoir constitutionnel d’avant le 14 mars 2013, retourne en guerre en terre d’Afrique. Depuis juillet 2012 en effet, le président François Bozizé a frappé en vain à la porte de l’Élysée ; Hollande lui a fait la moue, au moment où les autres chefs d’État de la sous région Ouest pullulaient à Paris : Macky Sall, le Sénégalais, Alpha Condé le Guinéen, cependant que la vedette du temps, le Nigérien Issoufou, rassurait sur le sort des otages français d’Arlit et que le Tchadien qui carburait à plein Déby était espéré comme le messie, pour aider à démêler le noeud du Nord Mali occupé. Le Centrafricain sentait venir sans doute mais à été lâché en mars, contrairement à la première tentative.e mars fatales

Les Africains, éternels suivistes inspirés par la Gaulle, mettent près de 6.000 hommes en place, soit près de quatre fois plus que la France (1.600 soldats). Ils devront se battre sur deux fronts : celui des désespérados pro-Djotodia, le musulman dont la messe vient d’être dite par Hollande, et les anti-Balakas, milices supposées proches de l’ancien président Bozizé toisé et finalement abandonné par la France et le Tchad qui ont sa survie pendant les dix ans de son putsch militaire.

Hollande termine donc l’année comme il l’avait débutée et nous revoilà faisant du sur-place dans l’insécurité en Afrique francophone puisque nous retournons au 11 janvier avec l’intervention au Mali : la responsabilisation de certaines milices (pastiches du Mlna malien et du mouvement An Sarredine) avec un Premier ministre (Nicolas Tiangaye) d’une coalition de forces qui n’existent plus sur un terrain envahi par les rebelles Séléka livrés à eux-mêmes depuis les Ides de mars fatales aux populations civiles, rebelles qui vivent d’exactions mortelles (près de 400 morts en une seule journée, le 5 décembre) et la précipitation d’élections « avant 2015 ».
Si nous ne trouvons pas là le clone du Mali avec la jurisprudence Benghazi,…

Faut-il ramener François Bozizé ?

Pathé Mbodje, journaliste-sociologue

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