Il y a quelques semaines, nous vous parlions d’une société australienne qui s’apprêtait à utiliser des drones pour les livraisons à Sydney. On change d’échelle avec Jeff Bezos, le patron d’Amazon, qui a annoncé lui aussi cette nouvelle révolution à venir dans la livraison des commandes des clients de ses magasins en ligne : la livraison par drones, en moins d’une demi-heure. Aux Etats-Unis dans un premier temps.
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Les drones produits par le géant américain, et baptisés Amazon Prime Air, pourront transporter des colis pesant jusqu’à 2,5 kilos, soit, selon Bezos, 86% des achats sur sa plateforme en ligne. Et ils pourront couvrir une zone de quelque 15 kilomètres.
Une vidéo diffusée par Amazon sur YouTube permet de se rendre compte de la performance logistique. Le petit achat d’un client en ligne, un livre, un petit produit électronique, ou tout ce que vend Amazon, est placé par un employé (oui, un être humain) dans un conteneur en plastique, et placé sur un tapis roulant qui l’emmène jusqu’au drone qui décolle aussitôt. On voit le drone atterrir devant la porte du client quelques minutes plus tard (plus difficile quand le client habite au douzième étage d’une tour, mais la vidéo ne l’évoque pas).
Le « seul » problème, c’est que c’est pour l’instant interdit aux Etats-Unis, mais les autorités fédérales travaillent sur les conditions de la légalisation des drones privés, un sujet beaucoup plus vaste que les livraisons d’Amazon. On imagine déjà le cauchemar sécuritaire avec des embouteillages de milliers de drones privés sillonnant le ciel des grandes villes… Selon le site spécialisé Techcrunch, de tels vols pourraient néanmoins être autorisés dès 2015 aux Etats-Unis.
Mais si Jeff Bezos, qui semble bien avancé dans ses expérimentations, obtient le feu vert, il disposera d’un nouvel avantage qualitatif incroyable vis-à-vis de ses concurrents « brick and mortar », les magasins physiques, qui en subiront inexorablement les conséquences. A suivre de près.