jeudi, mars 28, 2024

Les pires insultes du monde politique comme arme politique de l’APR, par Seydina Ousmane Sylla

Ne ratez pas!

Idrissa Seck qualifiée de « conne « et de « Guewal Gniegnio » par Suzanne Camara de l’apr. avant traiter Abdoulaye Wade et PDS, de « voleur et homosexuelle » par une partie de la gauche et de la mouvance présidentielle le compagnon de Macky Sall, un député comparée à une poule à l’Assemblée… Chaque semaine l’actualité nous le rappelle : l’insulte, quelle que soit sa force, est devenue monnaie courante dans un débat politique de plus en plus passionné. Voici ceux qui ont reçu les pires noms d’oiseau: Idrissa Seck, Karim Wade et Abdoulaye Wade

Ce n’est pas une raison de tomber d’indignation ! Ce qui est vraiment gravissime, est que le monde politique et médiatique n’a pas d’autre argument à nous proposer !

L’insulte en politique, une pratique que l’on aurait pu croire (naïvement) presque tombée en désuétude – du moins en public –, ne date cependant pas d’hier. Les parlementaires de la IIe République pratiquaient ce  » art au quotidien jusque dans l’hémicycle où les huissiers avaient parfois beaucoup de mal à séparer les députés qui en venaient aux mains l exemple de Moustapha Niasse et Djibo leity Ka en 1998 une bataille avec des gifles. Parmi les plus féroces aujourd hui, Tonton Moustapha Cisse Lo et Moustapha Diakhate et leur frère Suzanne Camara se distinguaient par la cruauté de leurs mots.

Pour autant, les personnalités politiques qui profèrent des insultes s’en sortent généralement assez bien. Le plus souvent, elles souffrent d’un déficit d’image d’une durée plus ou moins longue (dans notre société de l’information, le public a la mémoire courte) et, sous la pression médiatique, présentent des excuses publiques.

Notre monde manque d’efforts d’intelligence et de débats véritables entre personnes honnêtes, les débats étant souvent confisqués par les hommes politiques qui font semblant de débattre mais ne cherchent pas vraiment la vérité, ainsi que par la télévision et différents médias qui font des argumentations à sens unique. Par la démocratie, on donne raison à ceux qui sont les plus nombreux à avoir une même opinion, ce qui est un très mauvais critère. Les gens discutent parfois par groupe avec quelques proches qui sont à peu près d’accord avec eux, mais les gens honnêtes d’opinion différente ne débattent généralement pas. Or, pour progresser il serait indispensable que des gens honnêtes d’opinion différente échangent leurs arguments, dans un travail dialectique qui (pour des problèmes d’économie et de société en particulier) serait parfois le travail de plusieurs vies pour que la vérité des problèmes puisse enfin sortir du puits de façon significative et que des solutions se dégagent, loin des batailles de slogans et attaques personnelles que les hommes politiques s’échangent suivant leur art du spectacle.

Seydina Ousmane Sylla
University of Colorado at Denver
Department Health Science
Membre du parti Rewmi

Avec Setal.net,

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