jeudi, avril 25, 2024

Japon – restauration : les grandes tables et autres traiteurs mentent sur les ingrédients

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Plusieurs grandes enseignes de restauration du Japon ont reconnu avoir servi des plats composés d’ingrédients autres que ceux annoncés sur les menus, des erreurs prétendument non intentionnelles mais qui ternissent la légendaire qualité de service japonaise.

Le scandale prend chaque jour un peu plus d’ampleur depuis que le groupe d’hôtellerie Hankyu-Hanshin d’Osaka a reconnu en octobre de telles tromperies sur la marchandise.

Dans la foulée d’autres établissements de renom, dont le Ritz Carlton d’Osaka et le Renaissance Sapporo Hotel (nord), ont avoué des cas similaires.

Et mardi, ce sont les grands magasins Takashimaya, fréquentés par une clientèle plutôt aisée, qui ont avoué des différences concernant pas moins de 62 ingrédients des menus de dix de leurs enseignes de restauration et de traiteur, et ce depuis parfois près d’une décennie.

Au total la tromperie, volontaire ou non, porterait sur quelque 180.000 plats servis entre 2004 et 2013 et représentant un chiffre d’affaires de 300 millions de yens (2,3 millions d’euros).

Fauchon également concerné

La boutique Fauchon d’un grand magasin du quartier de Nihombashi à Tokyo, gérée par Takashimaya, le partenaire nippon du traiteur français depuis 40 ans, n’est pas épargnée: elle a vendu de la terrine de « kuruma ebi » (crevette impériale) qui était en fait confectionnée avec des « black tigers », des crevettes géantes tigrées moins chères.

Cet « écart entre la réalité et l’affichage » durait depuis 2006 et personne ne s’en est rendu compte avant que Takashimaya ne diligente une enquête interne le mois dernier.

« Le prix des crevettes impériales était très élevé et nous avons décidé d’opter pour les crevettes tigrées, mais nous avons omis de corriger la dénomination sur la carte », a expliqué un dirigeant du groupe, Yutaka Masuyama, lors d’une conférence de presse.

Ce même problème de crevettes a également touché des plateaux spéciaux vendus sur commande pour les fêtes de fin d’année par différents grands magasins, avec là encore la marque Fauchon.

Autre découverte: des jus d’orange et de pamplemousse dit « frais » servis pour 840 yens (6,3 euros) dans « Le Café de Joël Robuchon » du même Takashimaya de Nihonbashi étaient en fait de la boisson « 100% fruits » en pack. Takashimaya a aussi reconnu que du « steak » de boeuf proposé dans plusieurs restaurants de l’enseigne provenaient d’animaux engraissés artificiellement.

Les dirigeants de Takashimaya comme tous les autres se sont prosternés devant les caméras pour présenter leurs excuses, mais ces bourdes font les choux gras des médias qui montrent des clients forcément « dégoûtés par de tels agissements ».

L’affaire est jugée sérieuse au point que le porte-parole du gouvernement, Yoshihide Suga, a jugé « extrêmement regrettable que la confiance des clients soit perdue du fait de ces erreurs » et souhaité que l’agence de la Consommation contrôle strictement l’application de la loi sur l’étiquetage qui a été selon lui trop « prise à la légère ».

Source:  RTLInternational

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