L’Union nationale des commerçants et industriels du Sénégal (UNACOIS-Jappo) a souhaité lundi que le conseil municipal de Dakar renonce à la décision de fermer le marché de Tilène et celui des HLM.
« Nous demandons à Khalifa Sall de surseoir à sa décision de démolir les marchés de Tilène et des HLM, et d’engager une discussion avec les commerçants », a dit Ameth Fall « Braya », le président de l’UNACOIS-Jappo, lors d’une conférence de presse, à Dakar.
Des commerçants des marchés Sandaga, de Tilène, des HLM et des membres de l’UNACOIS-Jappo étaient présents à al conférence de presse.
Le maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall, a annoncé mercredi la fermeture prochaine des marchés des HLM et de Tilène, deux places marchandes célèbres de la capitale.
« Le marché des HLM est une bombe à retardement et nous allons être obligés de le fermer malgré son importance », a-t-il dit lors d’une visite du ministre du Commerce, Alioune Sarr, à la mairie de Dakar. Selon M. Sall, le marché de Tilène est « devenu étroit ».
Le président de l’UNACOIS-Jappo estime que le conseil municipal de Dakar, que préside M. Sall, doit se concerter avec les commerçants avant de prendre cette décision.
Les autorités ne doivent pas adhérer à cette décision de la mairie, a-t-il dit. « Ce sont des milliers de personnes qui travaillent dans les marchés de Dakar. L’Etat ne doit pas solutionner le problème de l’emploi en supprimant des emplois », a-t-il soutenu.
Selon Ameth Fall « Braya », l’UNACOIS-Jappo a envoyé une correspondance au ministère de l’Intérieur et à la mairie de Dakar, pour amener le conseil municipal à renoncer à la fermeture des marchés en question. « Nous espérons qu’ils vont nous recevoir, car les commerçants contribuent au développement du pays en payant les impôts et les taxes », a-t-il affirmé.
L’UNACOIS-Jappo, selon président, estime que le gouvernement doit dédommager les commerçants du marché Sandaga, le plus important de Dakar. Ce marché a été ravagé par un violent incendie.
« L’Etat doit voir comment dédommager les commerçants qui ont perdu tout ce qu’ils avaient », a-t-il dit.
M. Fall demande aux autorités municipales de trouver un site adéquat pour accueillir les commerçants de Sandaga, puisque les deux sites — la gare routière Lat Dior et le site de l’ex-champ de courses — prévus par les autorités à cet effet ne pourraient pas être disponibles.
« Le marché Sandaga produit plus de cinq millions de francs CFA de recettes par jour, pour la mairie de Dakar », a dit l’un des commerçants, Djibril Diakhaté, estimant que le motif invoqué par les autorités administratives pour fermer ce site n’est pas valable.
La fermeture du marché Sandaga avait été annoncée par le préfet de Dakar, Alyoune Badara Diop, quelques jours avant la survenue de l’incendie.
« Le bâtiment du marché Sandaga date de la même époque que les bâtiments administratifs. Le problème, c’est que les autorités ne l’entretenaient pas et si elles nous avaient impliqué à leur décision de le fermer, nous serions partis sans problèmes », a affirmé M. Diakhaté.
« Nous pensons qu’avant de démolir les marchés, il faut trouver des sites adéquats et pendre le temps de discuter avec les acteurs concernés », a soutenu Abdou Aziz Sakho, un délégué des commerçants du marché des HLM.
Avec APS