jeudi, mars 28, 2024

Ziguinchor : la Toussaint célébrée dans la ferveur et le recueillement

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Des chrétiens, des musulmans, des fidèles des religions traditionnelles, des autorités administratives et militaires étaient vendredi matin dans les cimetières de la commune de Ziguinchor (Sud), afin de prier pour les morts, à l’occasion de la fête de Toussaint, a constaté le correspondant de l’APS.

Des commerçants dressent des étals à l’entrée du site, pour écouler de nombreux produits : bougies, allumettes, chapelets, etc. La marchandise est achetée par les fidèles qui viennent se recueillir sur les tombes de leurs défunts parents.

A l’occasion de cette fête dédiée aux saints, le cimetière mixte (musulman et catholique) de Santhiaba a fait peau neuve. Les tombes sont nettoyées et repeintes en blanc. Des gerbes de fleurs et des bougies ornent le site, où le temps est au recueillement.

Olivier Dacosta Mendy, un fidèle rencontré sur les lieux, précise que  » la Toussaint n’est pas la fête des morts, comme le pensent certains.  » La fête des morts se célèbre demain (le 2 novembre).

 » Aujourd’hui, l’Eglise a instauré cette fête-là à l’honneur des saints connus et des saints non connus. Et en tant qu’hommes, nous aspirons à devenir des saints. Aujourd’hui, c’est une fête de communion, en souvenir de tous les saints, dont nous portons les noms, explique M. Mendy, commissaire régional des scouts de Ziguinchor.

Des amis et des parents à lui, dont un bébé décédé depuis un peu plus d’une semaine, reposent au cimetière mixte de Santhiaba. Le 1er novembre de chaque année, Olivier Dacosta Mendy se rend au cimetière, pour communier avec les parents et amis décédés et enterrés ici.

Une fidèle venue de la Gambie pour la Toussaint, habillée d’une tenue blanche, vient au cimetière de Santhiaba pour se souvenir de son père, de ses grands-parents et de certains amis qui y reposent.

 » La Toussaint est aussi un moment de retrouvailles, dit-elle, ajoutant que chaque année, elle tient à se rendre au cimetière, pour se souvenir des siens rappelés à Dieu.  » Je ressens une grande émotion en venant me recueillir sur les tombes de mes grands-parents. C’est un devoir de mémoire envers les personnes disparues, dit-elle.

Le gouverneur de la région de Ziguinchor, Cheikh Tidiane Dieng, accompagné d’autres autorités administratives, militaires, et de chefs de service, est aussi au cimetière de Santhiaba. Après l’exécution de la sonnerie aux morts par un détachement de l’armée, M. Dieng et sa délégation se recueillent sur les tombes de soldats sénégalais tués à Babonda (1995) et à Mandina Mancagne (1997), des villages situés dans la région.

 » C’est un moment fort, un moment de souvenirs et de prières, dit-il.

Auparavant, les autorités administratives et militaires ont rendu hommage aux anciens combattants, en déposant une gerbe de fleurs au monument aux morts.

 » C’est un jour de prières et de souvenirs, pour les morts, fait remarquer le commandant de la zone militaire N° 5, le colonel Cheikh Wade.

 » C’est aussi un jour de méditation. […] Il faut que nous nous rappelions que nous sommes tous des mortels. Il n’y a que deux voies dans la vie, celle du bien et celle du mal. Nous devons essayer de rester sur la voie du bien, philosophe-t-il.

Après celui de Santhiaba, la délégation conduite par le gouvernement se rend au cimetière musulman de Boucotte, où elle rencontre quelques fidèles. Le cimetière de Kanténe, où reposent des victimes du naufrage du bateau le Joola (2002), est ensuite visité par les autorités administratives et militaires.

ASB/ESF/APS

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