Avec l’évolution de l’épidémiologie du paludisme, le paradigme de la lutte contre cette maladie change progressivement, passant d’une approche unique en toute situation au ciblage des stratégies de lutte antipaludique sur des populations spécifiques et/ou en certains endroits pour une efficacité maximale. C’est ainsi que sous les recommandations de l’Oms, le Sénégal, à travers le Pnlp va lancer la campagne de chimio-prévention du paludisme saisonnier (Cps) pour les enfants de 3 mois à 10 ans dans les régions de paludisme saisonnier où 60% des cas surviennent au cours d’une période maximale de quatre mois. Les régions de Tambacounda, Kédougou, Kolda et Sédhiou, qui remplissent les critères ont été retenues pour mettre en œuvre la chimio-prévention du paludisme chez les enfants de 3 mois à 10 ans, couvrant une période n’excédant pas quatre mois pendant la saison de transmission chez les enfants de moins de 5 ans. Cette campagne devrait permettre de prévenir environ 75% de tous les accès palustres, de diminuer la mortalité de l’enfant d’environ 1 pour 1000 et l’incidence de l’anémie de gravité modérée. Le lancement de la campagne aura lieu le vendredi 1er novembre 2013 à Kédougou et elle sera déroulée dans tous les districts de la région de Kédougou (Kédougou, Saraya et Salémata) et dans le district de Diankhémakhan, du 1er au 5 novembre.
Grogne chez les blouses blanches de Louga
La décision prise par le Médecin-chef de Région de muter trente-deux agents Infirmiers chefs de poste de la région de Louga a fini de secouer le milieu de la santé dans le Ndiambour. Ayant trouvé cette mesure «arbitraire», le syndicat des travailleurs de la santé, regroupé au sein du Sutsas, a décidé de s’y opposer. D’autant que l’autorité a requis, hier, les services de la gendarmerie pour contraindre les Infirmiers à exécuter la décision. C’est, en effet, au cours de la semaine dernière que le Médecin-chef de la région de Louga a pris la décision de muter trente-deux Infirmiers chefs de poste de la région de Louga. Une décision considérée comme une tentative de musellement du Sutsas et de ses agents qui ont été de toutes les batailles syndicales depuis quelques temps. Face à cette mesure, les syndicalistes ont, à l’issue d’une assemblée générale tenue le mardi dernier à Louga, décidé de «ne pas bouger» de leurs postes de travail. Et comme pour tester l’impact de la mesure, les autorités sanitaires régionales ont vite commencé à distribuer des «ordres de service» aux agents mutés. Mais partout, les Infirmiers ont refusé de prendre le moindre document, conformément au mot d’ordre de leur syndicat. Et voilà qu’au moment où les agents de santé à l’échelle régionale entrent en grève ce matin pour quarante huit, certains postes de santé ont reçu hier la visite de gendarmes pour imposer «un bras de fer» et obliger l’Infirmier chef de poste à se soumettre. Et c’est l’ICP de Coki, Cheikh Tidiane Diaw, qui a été le premier à recevoir la visite des pandores, hier, vers dix huit heures. Et au moment où nous mettions sous presse, la tension était forte dans cette cité religieuse. Une information vite prise au rebond par le bureau national du Sutsas qui est entré en action dans cette affaire partie pour être la plus corsée de la lutte syndicale du Sutsas de Louga qui a recueilli le soutien d’autres syndicats de santé dans la région.
Source: rewmi.com