Dakar, le 25/10/2013
A Monsieur Moustapha NIASSE
Président de l’assemblée nationale du Sénégal
Objet : Demande de la levée de l’immunité parlementaire du député, BARTHELEMY DIAZ, suite au meurtre par balle du jeune, Ndiaga Diouf le jeudi 23/12/2011, à la mairie de MERMOZ SACRE CŒUR.
Monsieur le Président
L’Egalite de traitement des citoyens devant la loi est un baromètre de bonne gouvernance démocratique.
Vous avez l’habitude de vous présenter comme étant un homme d’étatintègre mais aussi uncombattant, infatigable, pour la restauration de la justice et de la dignité en vers les ayant droits.
Ainsi, donc, votre présence à la tête de cette institution pourrait porter beaucoup d’espoir.
Par conséquent, autant l’assemblée nationale, par la simple demande formulée par le procureurauprès de la CREI ALIOUNE NDAO, avait levé avec diligence et sans entrave l’immunité parlementaire des députes du PDS poursuivis par la CREI dans le cadre de la traque des bien supposés mal acquis, autant celle du sus nommé devrait l’être pour lui permettre d’être à la disposition de la justice. Afin que l’opinion nationale et internationale soit édifiée sur toute la lumière sur le meurtre télévisé du jeune Ndiaga Diouf, fils ainé et jadis soutien d’une fratriede dix personnes.
Votre auguste institution ne doit pas être un sanctuaire pour un collègue aux mains tachées de sang mais non plus un lieu de promotion et d’épanouissement pour un criminel qui avoué son crime en présentant, d’avance par presse interposée TFM, ses condoléances à la famille éplorée
TOUS les citoyens sénégalais épris de justice et de paix, notamment ceux de la banlieue et la famille éplorée, réclament, à juste raison, un procès équitable qui tarde toujours à voir le jour dont les raisons fondamentales de ce blocage ont été déjà énumérées dans la lettre adressée au chef de l’état, son excellence Macky Sall pour les mêmes motifs.
Mais, en tout état de cause, la banlieue ne saurait être le NDOFFANE de 2000 où l’un de ses fils fut sauvagement fauché à mort, sans suite, lors des élections présidentielles, par la voiture d’un leader de parti politique bien connu.
La banlieue n’oubliera jamais une telle douleur et ne saurait se résigner. Elle poursuivra l’affaire jusqu’à son dénouement total car se résigner, sur cet assassinat atroce et historique, sera synonyme d’un manque de volonté, manifeste et systématique, à relever un défi majeur qui lui a été lancé.
Monsieur le président de l’assemblée nationale, Moustapha Niass, avec tout le respect que nous vous vouons , vous savez, très bien, au même titre que nous ainsi que tous les citoyens imbus de valeurs morales, qu’un crime économique est loin d’être équivalant à un crime de sang.
Donc, au regard des efforts consentis par l’assemblée nationale, en ne lésinant sur aucun moyen, pour enlever l’immunité parlementaire des dignitaires du régime défunt du PDS dans le cadre de la traque des biens supposés mal acquis. Vous conviendriez avec nous que le silence assourdissant sur cet assassinat ainsi que son atermoiement ont atteint leur paroxysme sans aucune justification objective. Et j’espère que vous mesurez aussi, sans nul doute, le sentiment d’injustice et d’amertume dans lequel le statuquo du dossier a présentement plongé la famille du défunt et les fils de la banlieue
Enfin nous osons croire que la représentation nationale que vous dirigez avec sagesse prendra toutes ses responsabilités pour que justice soit rendue
Dans l’espoir d’une suite favorable, veuillez agréer Monsieur le Président, l’assurance de ma parfaite considération.
Djibril DIATTA
Président du Groupe Citoyen
de Pikine Djidda Thiaroye Kao