jeudi, avril 25, 2024

Nobel de la Paix: Malala, qui a survécu à une attaque de Talibans, est à nouveau menacée

Ne ratez pas!

A 16 ans, Malala est devenue l’emblème de la lutte contre l’extrémisme religieux et en faveur de l’éducation des femmes. Elle a été victime d’une tentative de meurtre de la part des Talibans, il y a un an. A l’occasion de la sortie de son autobiographie: « Moi Malala: Je lutte pour l’Education et je résiste aux talibans », elle a à nouveau été menacée.  « Nous allons encore la viser et l’attaquer dès que nous en aurons l’occasion », a déclaré Shahidullah Shahid, le porte-parole du Tehreek-e-Taliban Pakistan (TTP, talibans pakistanais), un groupe islamiste armé en lutte ouverte depuis six ans contre les forces pakistanaises.

« Pas une brave fille »

En 2009, à l’âge de 11 ans seulement, Malala avait écrit, sous le pseudonyme de Gul Makai, un blog en ourdou – la langue nationale – sur le site de la BBC y dénonçant les exactions des talibans qui contrôlaient alors la vallée de Swat, région du nord-ouest du Pakistan où elle vivait. « Ce n’est pas une fille brave. Elle n’a pas de courage. Elle a même utilisé le faux nom de Gul Makai pour son blog », a déclaré le responsable des talibans. « Nous avons attaqué Malala car elle parlait contre les talibans et l’islam, et non parce qu’elle allait à l’école », a-t-il ajouté.

Trois balles dans la tête

Le 9 octobre 2012, deux hommes armés montent à bord du bus scolaire de Malala. « Mes amis disent qu’il a tiré trois coups de feu, l’un après l’autre », écrit-elle en parlant de l’un de ses agresseurs. « Quand nous sommes arrivés à l’hôpital, mes longs cheveux et les genoux de Moniba (une camarade de classe) étaient couverts de sang », ajoute-t-elle. « Je ne sais pas pourquoi, mais apprendre que j’étais une cible ne m’a pas inquiétée. Il me semblait que tout le monde sait qu’il va mourir un jour », a-t-elle écrit, philosophe.

La vie sous les Talibans

Le livre publié mardi en anglais dans le monde entier, et en français mercredi, décrit la vie de Malala sous le régime des talibans dans la vallée de Swat, au nord-ouest du Pakistan. Il évoque notamment les flagellations publiques, l’interdiction de la télévision, de la danse et de la musique, ainsi que la décision de sa famille de fuir en 2009, comme un million d’autres personnes, alors que des combats faisaient rage entre les talibans et les troupes pakistanaises.

Adaptation difficile à l’Angleterre

Malala vit désormais à Birmingham, dans le centre de l’Angleterre. Elle souffre du mal du pays et  a rencontré des difficultés pour s’adapter à la vie britannique. Elle livre notamment son horreur quand elle a vu pour la première fois les jeunes Anglaises légèrement vêtues pour sortir le soir à Birmingham, et son étonnement de voir garçons et filles sympathiser ouvertement dans les cafés.

Elle confie avoir du mal à se faire des amis dans son pays d’adoption, et passer encore des heures sur Skype pour discuter avec ses amies pakistanaises. En Angleterre, « les gens suivent les règles, ils respectent les policiers et tout a lieu à l’heure », s’étonne-t-elle. « Je vois des femmes qui occupent des emplois que nous ne pouvions pas imaginer à Swat », s’enthousiasme-t-elle également. Comme beaucoup de jeunes filles de son âge, elle avoue avoir un faible pour le chanteur américain Justin Bieber et les romans sur les vampires de la saga Twilight.

Retour au Pakistan ?

Parmi ses héroïnes, la jeune fille cite Benazir Bhutto, l’ancienne Premier ministre de son pays. Elle ne cache d’ailleurs pas son intention de retourner un jour au Pakistan pour entrer en politique malgré les risques d’un tel engagement. « J’ai été épargnée pour une raison, celle d’utiliser ma vie pour aider les gens », écrit-elle.

Source: RTLInternational

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

The reCAPTCHA verification period has expired. Please reload the page.

Articles récents

Notre sélection pour vous