L’Alliance JëfJël invite les acteurs politiques à une réflexion approfondie sur les cas d’impunité de tout ordre, afin de préconiser un système judiciaire capable de garantir les droits fondamentaux des citoyens. Ce sera autour d’un panel animé par d’éminentes personnalités connues pour leur compétence et leur engagement pour la justice sociale. Aussi les débats seront-ils enrichis et illustrés par des témoignages sur des cas d’impunité et d’abus de pouvoir.
L’Alliance JëfJël compte apporter des solutions pour «rééquilibrer les pouvoirs et renforcer l’indépendance et les moyens de la Justice, de l’Administration et des corps de contrôle. Un panel sera organisé, à cet effet, à l’occasion de la commémoration du 10e anniversaire de la tentative d’assassinat de Talla Sylla sur le thème : «L’impunité et l’abus de pouvoir : quelles réformes pour mieux lutter contre ces fléaux?» L’objectif du panel est d’identifier les formes d’impunité imputables à la faiblesse du système judiciaire, renforcer les acquis et préconiser des réformes capables de garantir le respect des droits fondamentaux des citoyens sans aucune forme de discrimination. Le panel abritera des ateliers de réflexion sur les alternatives aux «défaillances de notre système judiciaire et son incapacité à répondre efficacement et promptement à toutes formes d’impunité». Talla Sylla et Cie pointent ainsi du doigt «l’absence d’une véritable indépendance de la justice sénégalaise, la récurrence de l’excès de pouvoir et la déréglementation de l’administration». Les affaires Omar Blondin Diop et Me Babacar Sèye, la tragédie du bateau Le Joola, les inondations, jusqu’aux expropriations des terres dans les zones rurales seront passées au peigne fin. Mais également, les panélistes vont rouvrir le dossier sur l’agression du président fondateur de l’Alliance JëfJël, victime d’une tentative d’assassinat dans la nuit du 05 octobre 2003. «En dépit de la gravité des faits et de la diligence dont ont fait montre les gendarmes enquêteurs de la Brigade des recherches qui, au cours de l’enquête préliminaire, parvinrent à identifier formellement les supposés coupables de ce forfait odieux, cette affaire n’a connu aucune avancée», lit-on dans un communiqué parvenu à nos soins.
Création d’une Haute Autorité de la Justice (HAJ)
«Dix années après, nous refusons de prêcher l’oubli, même si la victime, qui n’est plus membre du parti, a pardonné et a souhaité tourner cette page sombre de notre histoire», fulmine le vice-président du JëfJël, Ndiaga Sylla. Sous ce rapport, l’alliance JëfJël prône l’institution d’une Haute Autorité de la Justice (Haj), avec des pouvoirs renforcés, à laquelle seront rattachées la Cour des Comptes et éventuellement, la Cour de Répression de l’Enrichissement Illicite (Crei), en vue d’empêcher l’autorité politique d’interférer dans le fonctionnement des Juridictions ? Ce sont là, de l’avis de Sylla, des préalables pour garantir la stabilité sociale et politique, gage d’un développement socio-économique harmonieux. Dans cette perspective, le JëfJël propose que la suppression du ministère de la Justice et son remplacement par un ministère chargé des relations avec les institutions (judiciaires et législatives) devant assurer les rapports fonctionnels entre les différents pouvoirs, sans tutelle aucune, n’en est que plus actuelle.
Mouhamadou BA
Source: http://www.rewmi.com