Barack Obama a annoncé vendredi avoir parlé au téléphone avec son nouvel homologue Hassan Rohani, un contact sans précédent entre Etats-Unis et Iran depuis 1979, survenu au moment où les négociations sur le nucléaire iranien reprennent. Cette annonce inattendue et spectaculaire s’est produite alors que les Etats-Unis et l’Iran avaient rompu leurs relations diplomatiques dans la foulée de la révolution islamique de 1979. « Nous avons discuté de nos tentatives en cours de parvenir à un accord sur le programme nucléaire iranien », a précisé le dirigeant américain.
« Nous sommes conscients de toutes les difficultés qui nous attendent »
Le gouvernement iranien a ensuite confirmé cet appel, annoncé également sur son compte Twitter par le président iranien quasiment au moment où son homologue américain prenait la parole. Les deux présidents « ont insisté sur la volonté politique de résoudre rapidement la question nucléaire et de préparer la voie pour résoudre d’autres questions ainsi que de coopérer sur les affaires régionales », a annoncé le site internet de la présidence à Téhéran. « Nous sommes conscients de toutes les difficultés qui nous attendent », a ajouté M. Obama, trois jours après avoir prononcé à l’ONU un discours dans lequel il s’était dit disposé à donner une chance à la diplomatie pour tenter de résoudre ce dossier, contentieux majeur entre Téhéran et l’Occident. « Le simple fait que (cet appel) était le premier contact entre des présidents américain et iranien depuis 1979 illustre la profonde méfiance régnant entre nos deux pays », a remarqué M. Obama.
« Je pense qu’il y a une base pour une solution »
Mais cette conversation, trois jours après un rendez-vous manqué entre les deux présidents à New York en marge de l’assemblée générale des Nations unies, « montre aussi une possibilité de dépasser cette histoire difficile », a estimé M. Obama. « Je pense qu’il y a une base pour une solution » avec Téhéran, a-t-il assuré. Les Etats-Unis et leurs alliés soupçonnent la république islamique de vouloir se doter d’une bombe nucléaire sous couvert d’un programme civil, ce que l’Iran dément.
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