mardi, avril 16, 2024

MES 5 DATES… ALIOU SOW – «La défaite de 2012 n’a pas créé un tremblement de terre chez moi»

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Président du Mouvement des patriotes pour le développement (Mpd/Ligeey), Aliou Sow, liste ici les 5 dates les plus marquantes de son existence. Avec le bagout qu’on lui connaît.

8 mai 1975 : «Cette date me marque particulièrement parce qu’elle marque l’année de ma naissance et je la partage avec beaucoup d’hommes d’Etat de haut niveau dans le monde. Le 8 mai marque aussi la signature de l’armistice et la fin de la 2e Guerre mondiale. Cela marque le début de la paix. C’est pourquoi, je dis souvent à mes amis que vous trouvez en moi une bonne dose de guerrier et de pacifiste. Je suis aussi bien à l’aise dans les négociations que dans les conflits pour la paix. Cette date marque aussi le départ d’un érudit de l’Islam, Cheikh Al Islam Baye Niass.»

1981 : «Cette date a une signification particulière pour moi parce qu’elle coïncide avec le divorce de mes parents. J’avais 6 ans à l’époque. C’était une grande déchirure, une privation d’affection. C’était dur et très difficile. C’est pour cela que j’ai voulu prendre ma revanche sur l’inexistence d’un cadre familial épanoui pour fonder très tôt un foyer. J’ai fondé un foyer à 26 ans, car j’ai voulu compenser et construire ce que j’ai perdu. C’était aussi l’année de mon inscription à l’école primaire pour un enfant dont la famille n’a jamais été à l’école et qui n’avait aucun lien avec l’école. Cette année aussi marque le coup d’Etat de Koukoï Samba Sagna en Gambie qui m’a permis de voir défiler, tous les jours, des voitures de militaires sénégalais passant par mon village de mon école Sikatroum pour aller en Gambie afin de sauver le régime de Diawara. J’ai été séduit par ces hommes en tenue qui défendaient la patrie. Très tôt, l’esprit, la valeur, l’honneur et la rigueur militaires m’ont marqués. Au point qu’à un moment donné, j’ai rêvé d’en être un. Je n’en suis pas un, mais je m’approprie quotidiennement les valeurs militaires, leur rigueur et leur attachement à la patrie. Je les célèbre quotidiennement à travers le port du drapeau en tout temps et en tout lieu.»

1997 : «Cette date marque le décès de mon père. Et c’était au mois de Ramadan. Cette année, j’engageais le combat de la reconquête de notre Amicale de la Faculté des Lettres et j’ai été sauvagement agressé et blessé par le camp adverse qui m’a jeté à la mer. J’ai été ramassé par l’ambulance du Coud (Centre des œuvres universitaires de Dakar) et acheminé à l’hôpital. C’est ce même jour que mon père est décédé au village. Il n’y avait aucun moyen de m’informer à l’époque. Je n’ai pas vu le corps et je n’ai pas assisté aux obsèques, ni pu lui rendre un dernier hommage. Mon père a rejoint sa dernière demeure sans la présence de son fils aîné. Ce n’est que plus tard que j’ai été informé de sa disparition. Cette date marque aussi l’obtention de mon premier portable et depuis, j’ai conservé le même numéro.»

2000 : «Moi, le fils du paysan, je n’avais pas choisi le camp du pouvoir qui allait m’offrir une bourse. J’ai pris le risque de m’engager dans l’opposition parce que j’avais beaucoup d’affection pour Abdoulaye Wade. C’était mon modèle et il me fascinait. Cette année-là, je me suis rendu dans mon village (Keur Pathé) en tant qu’étudiant du Meel (Mouvement des élèves et étudiants libéraux), avec des camarades du «Jëf-Jël» et de l’Afp, au 2e tour, pour prêcher la bonne parole. Nous avons été chassés du village avec un fusil et ceux qui nous ont suivis pour nous écouter nous ont rejoint à plusieurs kilomètres du village. Ce village n’avait du Parti socialiste (Ps) qu’un puits de 40m, alors que moi, j’y ai réalisé plusieurs infrastructures. Le destin peut bien nous jouer des tours.»

2012 : «Cette date marque la reprise d’une nouvelle conquête politique, démocratique marquée par la naissance, non encore formalisée, du Mpd/Ligeey (Mouvement des patriotes pour le développement). Ce qui m’a marqué en 2012, c’est moins la perte du pouvoir. Un démocrate ne doit jamais être surpris par une victoire ou une défaite. Seul le peuple détient la potion magique de la victoire ou de la défaite. La défaite de 2012 n’a pas créé un tremblement de terre chez moi. La défaite de 2012 n’a pas chamboulé les choses. Après tout, la vie continue. Je ne vais crier à tue-tête parce qu’on a perdu le pouvoir. Je suis jeune, j’ai une formation et la défaite de 2012 du Pds ne signifie pas que c’est la fin du monde. Cela doit consacrer le début d’une nouvelle conquête. Ce qui m’a le plus marqué, c’est la création de mon mouvement que j’ambitionne de muer en un parti afin d’accéder au pouvoir.»

L’Obs

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