samedi, avril 20, 2024

La Commission des Jeunes du M23 jette un regard critique sur la gestion de Macky Sall

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Les Jeunes du M23 viennent par ce présent communiqué, à l’issue de leur rencontre ordinaire tenue hier au siège de la RADDHO, interpeller le pouvoir en place et aviser l’opinion sur des questions d’actualité nationale, qui peuvent avoir des conséquences néfastes quant à la survie de la stabilité sociale et politique du pays. Une démarche justifiée par leur rôle de sentinelles pour le retour de la vertu dans la gestion des affaires publiques et la mise en avant des intérêts populaires.

Ainsi, le cas du supposé limogeage de l’ex Premier ministre Abdoul Mbaye, les nominations de monsieur Sidiki Kaba au ministère de la Justice, de monsieur Abdoulaye Daouda Diallo au ministère de l’Intérieur, la libération de monsieur Tahibou Ndiaye ont été des quelques questions phares de l’ordre du jour.
Concernant l’ex Premier ministre, nous concédons au président de la République la primeur de décider du porteur de sa politique de gouvernement compte tenu de ses prérogatives et sa responsabilité à définir les orientations du pouvoir, en fonctions des réalités, des engagements et des délais.
La promptitude dans l’exécution et la mise en œuvre des programmes de développement définis par le Président de la République est un facteur déterminant dans la satisfaction des préoccupations majeures des populations. Ainsi, le motif avancé par la remplaçante d’Abdoul Mbaye, madame Aminata Touré est quelque peu acceptable. Quelque peu, du fait qu’on se pose la question de savoir comment elle va se libérer des contraintes économiques qui avaient réduit la marge de manœuvre de son prédécesseur pour faire plus et mieux. Contraintes découlant d’une crise économique mondiale dont nous ne maîtrisons ni les tenants, ni les aboutissants. Espérons qu’avec elle, la cadence des prouesses économiques sera mise en avant plus que toute autre chose.
Démettre Abdoul Mbaye parce qu’il est impliqué dans l’affaire Habré, une éventualité peut être, est tout aussi acceptable s’il s’agit de préserver la bonne image du pays. Par contre, la catastrophe à redouter, serait qu’il soit confirmée l’information portant sur un marché de gré à gré de cinquante-neuf milliards rapportée par la presse et qui serait à l’origine de la démission et non le limogeage de ce dernier. De toutes les manières, nous attendons tout autant que l’opinion d’être édifiés par Abdoul Mbaye et Macky Sall et exigeons de savoir la vérité pour prendre nos responsabilités.
Parlant du cas « Tahibou Ndiaye », nous renvoyons l’opinion à notre sortie du mois de Mars dernier, dénonçant la médiation pénale comme une manière détournée de se prémunir, d’encourager et d’inciter au vol. Dans le cadre de la lutte contre l’enrichissement illicite, le rapatriement des biens supposés mal acquis, nous demeurons fermes et intransigeants quant au respect du processus judiciaire en cours. Si l’acte d’enrichissement illicite et de détournement de denier est avéré, nous exigeons à ce que la totalité des sommes détournées soit retournée au trésor public et que la loi soit appliquée dans toute sa rigueur. Et ceci, sans parti pris, sans discrimination, encore moins de favoritisme. Malheureusement, le pouvoir en place vient encore une fois, faire montre de manque de hauteur tout en ramenant des pratiques politiciennes et impopulaires avec une justice personnalisée et inégalitaire dans le traitement réservé à Tahibou Ndiaye, pour des raisons inavouées. Et toujours dans ce cadre, nous exigeons de l’autorité une posture d’équité, d’égalité et d’éthique.
Par ailleurs, nous demandons aux leaders de Benno Bok Yakkar, aux organisations de la Société civile, à l’Association du 23 Juin (A23), aux « Assisards » de faire fi des « Millions du pouvoir » pour certains et des avantages crypto personnels et partisans pour d’autres, d’arrêter le « Masla ». De retrouver leur mordant d’antan. D’avoir un sursaut d’orgueil pour récuser et dénoncer la nomination d’Abdoulaye Daouda Diallo et exiger sa démission du ministère de l’Intérieur au nom du peuple, comme ce fut le cas avec Ousmane Ngom si tout au moins, ils portaient ce combat par principes et non par circonstances, comme le défend si bien un ancien contestataire de monsieur Mbaye Ndiaye en tant que ministre de l’Intérieur responsable du parti au pouvoir, en la personne du ministre de la Bonne gouvernance, ardent artisan et défenseur des Assises nationales qu’il fut. Renier ses convictions et les troquer contre des avantages, participe de la déperdition des valeurs et vertus nécessaires à un homme d’Etat exemplaire et référentiel pour une jeunesse et un pays en manque réel de repères à cause de dirigeants malades d’un système clientéliste, dégradant et corrupteur. Juste leur rappeler que c’est en répondant à leur appel que des jeunes sont toujours en prison, que Mamadou Diop est mort. Quel honte aujourd’hui pour nous de défendre ou de garder le silence face aux mêmes pratiques combattues hier par l’actuel président de la République, ses acolytes et nous-même. Dans ce contexte préélectoral, il est inacceptable de se taire face aux prémices d’une éventuelle cabale aux fins d’approprier les Collectivités locales. Au peuple de constater et de sanctionner ces comportements versatiles motivés par des intérêts partisans.
Cas ne peut être plus intriguant que celui du nouveau ministre de la Justice, monsieur Sidiki Kaba, qui semble vendanger ses convictions quand il défendait les homosexuels dans ses propos récent dans la presse. Au-delà de ce forfait, la problématique amenée par sa nomination renvoie au simulacre de Macky Sall dévoilé par ce terme… « pour le moment ». Notre « ami » analyste de Discours politique Adoul Aziz Diop nous concédera peut être le caractère d’indétermination substantielle décelé dans le propos. Qu’est-ce que Macky Sall et le président Obama se sont-ils dit aux Etas Unis avant sa venue sur Dakar ? Quel impact la menace de diminuer l’aide aux pays refusant de ratifier la loi sur l’homosexualité, faite par Dave Cameron, premier Ministre britannique a-t-elle sur la notion de démocratie des pays concernés ? Quel rôle ce ministre ex fervent défenseur des homosexuels jouera-t-il dans un éventuel processus de mise en branle d’une politique de facilitation et d’intégration d’un débat préalable ? En tous les cas, nous demandons aux Sénégalais d’être vigilants et de lutter pour la démission d’un ministre empêtré jusqu’au cou dans des dossiers tous sensibles et synonymes de nébuleuse. Comprenez par-là, la traque des biens mal acquis, le dossier Habré et le cas des homosexuels.
Nous encourageons le pouvoir et lui demandons de faire davantage d’efforts dans les différentes actions d’amélioration des conditions de vie des populations, notamment, concernant les inondations, le secteur éducatif, les denrées de première nécessité etc. Nous demandons à Macky Sall de respecter ses engagements de campagne plutôt que de verser dans des pratiques politiciennes et connaître le même sort que son prédécesseur.
Pour finir, nous demandons aux populations d’être sur leur garde, de mettre en avant les intérêts de la masse et non ceux de l’élite dirigeante, d’avoir une conscience citoyenne et patriotique, de comprendre que le même système qui a permis à Wade et son pouvoir d’accéder au paroxysme de l’impunité, la gabégie à outrance, l’injustice, est toujours d’actualité. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, le même système produira certainement les mêmes carences, permettra les mêmes pratiques, les mêmes travers, les mêmes forfaitures, les mêmes dérives.
Par souci et par conviction, vive le Sénégal, vive la Nation
La Commission Orientations et Stratégies des Jeunes du M23
Le Président

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