vendredi, avril 26, 2024

Portrait du Nouveau Pm: Mimi Touré, une dame de fer à la tête du gouvernement

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Aminatou Touré, nommée dimanche Première ministre du Sénégal, s’affiche depuis son entrée au gouvernement en 2012 comme « la Dame de fer » de l’équipe.

Mme Touré est connue comme étant une femme à poigne. Avant sa nomination au département de la Justice, en avril 2012, cette ancienne fonctionnaire des Nations unies, âgée de 50 ans, pouvait passer inaperçue…

Au ministère de la Justice, elle a administré de main de fer l’épineux dossier dit de la traque des biens mal acquis : une série d’enquêtes judiciaires pour lesquelles des proches de l’ex-président de la République, Abdoulaye Wade, se sont retrouvés en prison pour enrichissement illicite.

Mme Touré s’est aussi occupée d’autres dossiers épineux qui ont abouti par exemple à l’emprisonnement du marabout Cheikh Béthio Thioune pour plusieurs délits, dont celui de complicité de meurtre.

« Mimi » – comme elle est surnommée – est une militante de longue date des droits de l’homme, dont les convictions et l’expérience du terrain n’ont pas été pas de trop pour mener à terme le chantier complexe de la Justice.

Proche du quatrième président sénégalais, dont elle dirigeait le cabinet avant son élection à la présidence de la République, Aminata Touré avait reçu de Macky Sall carte blanche pour parachever les réformes prévues de longue date dans le secteur de la justice.

Mme Touré a dirigé le département droits humains du Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP) basé à New York (Etats-Unis). A la Primature, elle est tout indiquée pour donner tout son relief à cette imbrication nouvelle commandée par la nécessaire convergence entre les réponses aux aspirations démocratiques essentielles et la nécessité d’une effective réalisation des droits économiques et sociaux.

La nouvelle Première ministre peut se prévaloir par-dessus tout d’un militantisme précoce dans les mouvements de masse. Ce qui a forgé son aspiration pour l’équité et une plus grande justice sociale.

Brillante depuis le bas âge, cette fille d’un médecin a très tôt milité dans les mouvements de masse. Ce qui ne l’a pas empêchée, en terminale déjà, d’être lauréate du Concours général sénégalais en économie. La même année, en 1981, elle décroche son baccalauréat série D, avant de poursuivre ses études en France.

Militante de la Ligue communiste des travailleurs (LCT), devenue plus tard Mouvement pour le socialisme et l’unité (MSU), elle a dirigé en 1993 la campagne électorale de Landing Savané, devenant ainsi la première femme à exercer cette fonction dans l’histoire politique du Sénégal.

Ancienne cadre de la défunte Sotrac (transport), elle a travaillé à l’Association pour le bien-être familial (ASBEF), une expérience qui ajoute une dose de féminisme à une carrière et un cursus remarquables à bien des égards.

Mme Touré a ainsi contribué grandement à la promotion de la planification familiale et à la santé de la reproduction. Une expertise qui l’a guidée dans sa carrière de fonctionnaire des Nations unies.

Une seule conviction chez Aminata Touré, mais une conviction fondamentale. « La politique ne doit pas être une spécialité. Elle ne doit pas être un métier, mais une volonté de changer les choses », ne cesse-t-elle de répéter.

Elle vivait au New Jersey avec sa famille (mari et enfants), avant d’intégrer l’équipe de Macky Sall qu’elle a aidé à confectionner le programme « Yoonu Yokkuté » (le chemin de l’émergence). Elle est militante de l’Alliance pour la République (APR), qui dirige la mouvance présidentielle actuelle.

« J’accepte ce poste avec beaucoup d’humilité, en me promettant de renouveler mon engagement et de marquer justement ce nouveau défi, sous le sceau de l’accélération des actions entreprises depuis l’année dernière », a-t-elle dit à des journalistes, au palais de la République.

« C’est aussi l’occasion pour moi de saluer mon préprocesseur (Abdoul Mbaye) et de lui rendre hommage pour le très bon travail qu’il a accompli jusqu’ici », a-t-elle ajouté, peu après sa nomination à la tête du gouvernement.

Elle encore dit : « Je prends le bâton pour continuer cette course. C’est une course pour le développement et l’amélioration des conditions d’existence de nos concitoyens. Cette mission s’accomplit dans un contexte international qui n’est pas facile, un contexte international marqué par la crise. »

Aussi a-t-elle promis d’exercer sa mission « dans la dignité, dans le travail surtout, et dans l’abnégation. »

 

Avec APS

 

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