vendredi, avril 19, 2024

Bombarder la Syrie ? Le scepticisme monte… et Assad menace

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Dans ce contexte de grande tension où le décor semble planté pour une opération militaire limitée contre Damas, mais où le scepticisme commence à s’installer dans de nombreuses capitales sur l’opportunité d’une telle intervention, les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU doivent de nouveau se réunir jeudi à huis clos pour continuer à examiner un projet de résolution britannique qui justifierait une intervention militaire contre le régime syrien pour le punir d’avoir employé des armes chimiques contre sa population, selon des diplomates.

Les ambassadeurs des cinq pays (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Chine, Russie) s’étaient déjà réunis mercredi, sans parvenir à conclure sur une résolution autorisant une intervention militaire en Syrie, Moscou et Pékin continuant de rejeter toute action contre Damas.

« La Syrie se défendra »

« La Syrie se défendra contre toute agression », a martelé auparavant  Bachar al-Assad, dont les propos ont été diffusés par la télévision officielle de Damas, où de nombreux habitants vivant dans la crainte de frappes aériennes plient bagages. « La Syrie, avec son peuple qui résiste et sa valeureuse armée, est déterminée à éradiquer le terrorisme soutenu par Israël et les pays occidentaux », a souligné le président syrien.

Même si le président américain Barack Obama, qui cherche à ne pas répéter les erreurs de Georges Bush en Irak, dit ne pas avoir encore pas pris de décision sur une éventuelle action  en Syrie, son pays a déployé un destroyer supplémentaire face aux côtes syriennes, portant temporairement à cinq le nombre de navires équipés de missiles de croisière en Méditerranée orientale. De son côté,  Londres a déployé six avions de chasse Typhoon sur l’une de ses bases à Chypre, à une centaine de kilomètres seulement des côtes syriennes.

A Damas, les forces armées syriennes ont été repositionnées hors de leurs postes de commandement, et les habitants de la capitale se préparaient au pire et faisaient face à des contrôles renforcés à des barrages routiers. S’exprimant depuis Istanbul, qui prône ouvertement une opération musclée contre le régime de Bachar al-Assad, l’opposition syrienne a affirmé que les défections s’étaient multipliées dans l’armée ces derniers jours.

La Russie montre ses muscles

Dans le camp des alliés de M. Assad,  Moscou –  hostile à toute intervention en Syrie –  a annoncé l’envoi prochain en Méditerranée d’un bateau de lutte anti-sous-marine et d’un navire lance-missiles. Fort de l’appui de la Russie, M. Assad, qui avait déjà démenti les accusations « insensées » de recours à l’arme chimique présumée contre des civils le 21 août dans les faubourgs de Damas, a affirmé que la Syrie « est déterminée à éradiquer le terrorisme soutenu par Israël et les pays occidentaux », assimilant comme depuis près de deux ans et demi la rébellion à du terrorisme.

Sur la même ligne que Londres,  M. Obama a affirmé que son pays avait clairement établi la responsabilité du régime dans cette attaque chimique, et un haut responsable de l’administration a annoncé qu’elle allait informer jeudi le Congrès de données classifiées du renseignement sur cette attaque.

« Coup de semonce »

Barack Obama a dit mercredi ne pas « encore avoir pris de décision » sur une frappe censée dissuader le régime « de ne pas recommencer » à utiliser des armes chimiques, évoquant « un coup de semonce ». Le Canada, allié de Washington, a indiqué ne pas envisager de participer à d’éventuelles frappes.

Londres, qui a dit qu’il ne lancerait pas d’action militaire avant de connaître les conclusions des experts de l’ONU, a néanmoins affirmé qu’il « serait toujours autorisé » à mener « une intervention ciblée » en Syrie, même en cas de blocage au Conseil de sécurité, « en vertu de la doctrine d’intervention humanitaire ».

« Pas 100% de certitude »

Le Premier ministre britannique David Cameron a reconnu devant les députés qu' »il n’y a pas 100% de certitude » sur la responsabilité de l’attaque présumée tout en redisant sa conviction qu’elle avait été menée par le régime. Les députés de son pays devaient se prononcer jeudi soir sur une motion du gouvernement prévoyant le principe d’une intervention en Syrie, mais l’opposition travailliste a décidé de voter contre.

A Paris, le gouvernement a expliqué que la riposte militaire était « compliquée à construire ». Le président François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel ont eux aussi déclaré attendre les résultats de l’enquête des experts de l’ONU en Syrie.

Après les déclarations faisant croire à une action imminente ces derniers jours, des pays occidentaux dont la Grande-Bretagne ont dit vouloir attendre les résultats de l’enquête des experts de l’ONU sur l’attaque chimique présumée qui, selon l’opposition syrienne, a fait des centaines de morts. Parallèlement, les classes politiques en Europe s’interrogeaient sur le bien fondé de frappes contre le régime, en écho à la réticence généralisée des opinions publiques.

Des échantillons prélevés par les experts de l’ONU

A Damas, les experts ont achevé jeudi une troisième visite sur les lieux après avoir prélevé mercredi des échantillons auprès des victimes de l’attaque chimique présumée dans des localités de la Ghouta orientale et de la Ghouta occidentale, dans la banlieue de Damas.

Les experts « continueront leur enquête jusqu’à demain vendredi, et ils quitteront la Syrie d’ici samedi dans la matinée », a déclaré le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, en plaidant de nouveau pour un règlement politique. Un porte-parole de l’ONU a précisé qu’ils feraient un premier « compte-rendu oral » à M. Ban dès leur retour de Syrie, mais que les conclusions finales devraient attendre des analyses en laboratoire pouvant prendre des semaines.

Source: http://feedproxy.google.com/~r/RTLInternational/~3/hQCNwjPvp5E/story01.htm

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