jeudi, avril 25, 2024

Ayant évolué sans cachet, des artistes de Sédhiou crachent sur « le programme de Promotion de la diversité culturelle »

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Des artistes comédiens de la région de Sédhiou sont en colére. Eux qui ont pris part aux manifestations entrant dans le cadre du programme de promotion de la diversité culturelle sont restés sur leur faim.

Dans les coulisses du podium haut de gamme implanté majestueusement à la place de l’indépendance de Sédhiou, ils ne se font pas prier pour protester. Pas seulement à cause du manque criard d’infrastructure culturelle dans cette région réputée être un véritable creuset mais surtout du fait des rudes conditions d’accueil et de traitement qu’ils ont vécu. « À vrai dire nous avons souffert », confie le manager du Soungrougou Band de Bona. « Je suis gêné de le dire mais nous sommes entassés dans un site qui n’a pas de couchette .Nous sommes obligés de vivre cette situation en attendant notre départ tôt le matin .Et pire nous n’avons pas reçu le moindre centime en guise de cachet permettant de désintéresser les artistes», poursuit Bourama Badji qui soutien avoir reçu la confirmation de son invitation au dernier moment. « Nous avons organisé le voyage en catastrophe », lance t il.

Si l’UCAS, en exile en Gambie, a préféré zapper ce rendez vous historique avec un Ministre de la république, les groupes Badoua orchestra et Njama Niaaba ont répondu présent. Leurs leaders vocaux respectifs n’ont pas fait dans la dentelle pour déplorer cette « situation écœurante ».

«Je ne peux pas comprendre l’absence de l’orchestre national qui était à Kolda et Ziguichor. J’ai l’intime conviction que les artistes de sédhiou sont victimes d’une discrimination.ils ont évolué sans cachet ce qui est inadmissible», Fulmine Abdoulaye Dandan Diédhiou du baadua orchestra. L’auteur de Saaro invite plutôt le Ministre à poser des actes concrets pour la promotion de la diversité culturelle. Connu pour sa sagesse, cette figure emblématique de l’Ucas qui,désormais, partage son expérience avec les plus jeunes à travers sa formation musicale (baadua orchestra) continue de vibrer les cœurs des sédhiois tout en se battant pour la survie de son art.

Embouchant la même trompète, Omar Mané du groupe Njama Niaaba enfonce le clou. «L’Etat a failli à sa mission d’accompagner les artistes. Ils sont laissés en rade.il faut arrêter d’exploiter ces gens qui rendent un grand service à la nation. Je suis préoccupé par le sort des jeunes qui décollent difficilement.ces autorités qui ne pensent à nous que durant les campagnes électorales, ne méritent pas mes remerciements. Elles ne font que parler et promettre. Tenez vous bien, nous sommes en tournée en ce moment et nous n’avons pas de sponsor ni d’appui de l’Etat. Néanmoins nous sommes là pour apporter notre grain de sel à notre communauté. »

Non contents de l’organisation, des jeunes décident de ne plus participer à la semaine de la jeunesse

Cette grogne des participant aux journées de promotion de la diversité culturelle rime avec la colère des jeunes du département de Sédhiou qui non content de l’organisation de la semaine de la jeunesse décident de ne plus participer à ses activités. « L’inspecteur départemental de la jeunesse a cautionné la participation de la troupe de Marssassoum qui ayant joué avec des comédiens qui ont dépassé l’âge requis ont raflé toutes les coupes. Ni le balai, ni le décor, encore moins le cœur n’ont pas répondu aux normes », conteste Moussa Dramé metteur en scène de la troupe communale de Sédhiou.

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