Au Fouladou, l’école traverse une zone de turbulences depuis le mois janvier dernier. Les enseignants observent un mouvement de grève pour exiger le paiement des indemnités et de meilleures conditions d’organisation des examens scolaires. Le manque de professeurs notamment dans les disciplines scientifiques fait parfois entrer les élèves dans la danse. Une situation qui inquiète les potaches et leurs parents. Ainsi, les appels au dialogue se multiplient afin de trouver une solution à cette crise.
A Kolda, le système éducatif souffre des effets collatéraux de la longue grève de l’année dernière. Les enseignants courent encore derrière leurs indemnités liées aux examens de l’année 2012, examens organisés en deux sessions. Pour se faire entendre, des syndicats observent une série de débrayages et de grèves. La situation semble se compliquer davantage avec l’entrée dans la danse du CUSE. A ce jour, on dénombre 48 journées de grève observées par les syndicalistes. Les chefs d’établissements et les parents d’élèves s’inquiètent et invitent les autorités à trouver une solution rapide à cette crise. Toutefois, le président du collectif des chefs d’établissement se félicite de « la maturité et du sens de responsabilité des syndicalistes » pour avoir accepté d’organiser les compositions. D’ailleurs, « certains établissements ont remis les bulletins du premier semestre », a fait savoir Mamadou Gassama.
A signaler qu’au-delà des revendications à incidence financière, les syndicalistes posent sur la table la question de l’organisation des examens. A en croire Moussa MBoup le coordonnateur de l’intersyndicale des enseignants, « des anomalies sont constatées dans la délivrance des convocations, la sécurité des examinateurs est parfois menacée ». Ainsi, il réclame la tenue d’une journée de réflexion avec l’ensemble des acteurs pour éviter à l’avenir ces manquements
Pour l’inspecteur d’Académie ce retard constaté dans le paiement des indemnités n’est pas seulement spécifique à Kolda. Il soutient que des efforts importants ont été faits. Mamadou Mbaré Hann a surtout salué l’implication des autorités et de la plateforme des acteurs non étatiques pour aider à résoudre cette crise. En ce moment, l’heure est à la trêve, renseigne le patron de l’intersyndicale. Une trêve imposée par les congés de Pâques. Cependant les enseignants promettent de « radicaliser la lutte à la lutte au retour des fêtes si les choses n’évoluent pas dans le sens souhaité », menace Pape Moussa Mboup. Ainsi, les appels au dialogue ne cessent de se multiplier pour trouver une solution à cette crise avant la reprise prévue le 8 avril prochain.
Ismaila.mansaly@koldanews.com