Les quotidiens dressent un bilan chiffré du 120e Magal de Touba, qui a été célébré jeudi par la communauté musulmane, la confrérie des mourides au premier chef.
Ils publient des statistiques de la Police, de la Brigade nationale des sapeurs-pompiers, du ministère de la Santé et d’autres services concernés par l’organisation de ce pèlerinage commémorant l’exil au Gabon (1895-1902) de Cheikh Ahmadou Bamba (1853-1927), le fondateur du mouridisme.
» Le Magal rapporte 240 milliards de francs CFA à l’économie nationale, écrit Le Quotidien, citant Serigne Bass Abdou Khadre, le porte-parole du khalife général des mourides.
» Il faut y aller pour le comprendre. Le Magal est un évènement qui aimante un monde impressionnant, constate le même journal. Citant les organisateurs, il annonce qu’il y avait à Touba quatre millions de pèlerins à Touba.
Selon Le Quotidien, 834 journalistes ont été accrédités pour couvrir l’évènement, 134 personnes ont été interpellées durant le pèlerinage, 11 autres ont perdu la vie dans des accidents – de la route surtout – survenus entre Touba et d’autres villes.
» Onze morts, 22.180 malades consultés, zéro cas d’Ebola, écrit Enquête, qui consacre par ailleurs un article à l’expansion démographique de la ville de Touba.
» Quatre millions de pèlerins, 240 milliards de francs CFA, 11 morts dans des accidents… Le Magal 2014 en chiffres, titre L’As.
A l’occasion de ce pèlerinage, L’Observateur publie un portrait de Mame Mor Anta Sally, le père de Cheikh Ahmadou Bamba, qui » n’est pas aussi célèbre que son épouse Sokhna Diarra Bousso, la mère du fondateur du mouridisme.
Le Populaire évoque les » grands chiffres du Magal, faisant état de 107 accidents, 11 morts, 319 blessés, neuf incendies, 1.300 policiers mobilisés, etc.
Walfadjri présente » tous [les] éclats du Magal, en consacrant des articles à la participation des Baye Fall à la commémoration, aux mesures prises pour prévenir la fièvre Ebola à Touba, etc.
» Le Magal 2014 en chiffres, titre Sud Quotidien – comme s’il s’était passé le mot avec L’As. Il s’intéresse, en plus des chiffres, à » la bonne affaire des mendiants. » Les pèlerins sont vraiment généreux, confie au journal une mendiante.
Les pénuries d’eau sont monnaie courante, lors du Magal. Mais pour la 120e édition, il y a eu » moins de désagréments en ce qui concerne le volet eau, rapporte Sud Quotidien, citant les services de l’Hydraulique.
Le Soleil s’intéresse au marché du bétail, dont les gains » sont passés du simple au double, tant la demande en viande est forte à Touba.
Le même journal consacre des colonnes au nouveau cimetière situé dans la cité religieuse, celui de Bakhiya, où huit mille personnes ont été enterrées, de janvier dernier à maintenant. Même une Chinoise a été enterrée dans ce cimetière, rapporte-t-il.