Et le débat est reparti de plus belle, faut-il légaliser la prostitution ou, au contraire, tenter par tous les moyens de l’abolir ?
La vice-Première Joëlle Milquet, elle, veut sortir du flou bien belge alors que des Eros Center vont voir le jour tout prochainement… C’est donc pagaille et incohérences dans le traitement du business sexuel.
Mais l’essentiel et le plus urgent, n’est-il pas de lutter contre les réseaux maffieux de souteneurs, de traites polycriminelles d’êtres humains ou d’exploitation sordide de mineures. Cela relève plus de l’esclavagisme que de la prostitution. Et de ce côté-là, il y a de quoi faire et, curieusement, scandaleusement, on ne fait pas grand-chose.
Mais pour celles –et il y en a… que même certaines féministes défendent– qui veulent que l’on sorte de l’hypocrisie et du flou, justement, que ce soit un métier avec des droits identiques à ceux des autres travailleurs… oui, pour plus de justice, il faudrait donc légaliser.
Ces prostituées ne veulent pas être sacrifiées sur l’autel d’une prétendue morale, d’une vision culturelle de la sexualité ou de l’obsession de la sécurité.
Elles vont même plus loin : pourquoi porter atteinte aux droits de l’homme (enfin des femmes ici) en refusant la liberté sexuelle entre deux adultes consentants ?
En Suisse, par exemple, la prostitution est légale, considérée comme une activité économique sous réserve d’être majeure, de payer ses impôts et ses cotisations sociales.
Faire la chasse aux clients et aux prostituées, n’est-ce pas menacer une population forcément marginale de s’enfoncer dans la clandestinité ? On le voit, le débat est lancé avec une certaine passion dans les camps opposés.
Ce qui est étrange, c’est que jamais on n’a évoqué la prostitution masculine homo et hétéro comme si, du côté de la gent masculine, le corps de l’homme ne valait pas celui de la femme ou que le plus vieux métier du monde… masculin ne méritait pas un débat.
Discrimination, vous avez dit discrimination ?
Source: RTLInternational