La vague de contestation contre la station d’hydrocarbures de SGF en construction à proximité du fleuve, continue de plus belle à Kolda. Ce mercredi 22 février, c’est le quartier Bantanguel qui se jette dans la bataille. Associations de jeunesse, groupements de femmes, activistes, acteurs de la société civile, élus locaux, délégué du quartier, tous en brassards rouge en signe de protestation, derrière le cadre de concertation pour la défense de l’environnement et de l’assainissement de Bantanguel, ont fait face à la presse pour exiger la démolition des murs de cette station en chantier.
« Nous ne voulons pas de cette station implantée dans le domaine fluvial. Nous exigeons des autorités la démolition immédiate des constructions », a lancé le porte-parole des populations de Bantanguel lors de ce point de presse tenu dans un site inondable situé en face de la station en chantier, du côté gauche de la RN6 si vous circulez dans le sens Cathédrale-Bouna.
Selon Bilo Diallo par ailleurs conseiller municipal, « les eaux de ruissellement en provenance des quartiers Saré Moussa, Sinthiang Toutouroung, Bantanguel convergent sur ce site avant de se jeter dans le fleuve ». Avec l’implantation de cette station, « le passage de ces eaux de pluie va être obstrué ». En conséquence, « Bantanguel deviendra inhabitable », a-t-il alerté. C’est pourquoi, « ces populations se sont mobilisées comme un seul homme pour dire Non à la construction de cette station de SGF érigée dans la zone de captage », a-t-il poursuivi.
Pour Bilo Diallo et Cie, la suspension des travaux décidée par les autorités, « c’est bien » ; mais « elle laisse encore planer le doute de la poursuite de ce chantier ». Alors qu’en vérité, « nous ne sommes pas prêts à accepter ce scénario ». « Nous voulons la démolition, rien que la démolition ! », ont-ils exigé à l’unisson.
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