Cormorans, fous de Bassan, grands dauphins… La nature réapparaît dans les calanques marseillaises délaissées par les humains en pleine crise du Covid-19.
Dans le parc national des calanques, non loin de Marseille, fermé aux promeneurs et aux plaisanciers, la nature et les espèces retrouvent leurs espaces naturels à une vitesse qui nous surprend. Idem pour les plantes. Les orchidées sauvages, protégées, poussent fin avril/début mai et sont parfois cueillies par des promeneurs. Elles pourraient y échapper cette année.
Avec la baisse brutale de la présence humaine, les animaux sauvages urbains « ont quartier libre pour circuler dans les villes« , commente Romain Julliard, directeur de recherche au Muséum national d’histoire naturelle (MNHN). Il cite l’exemple des renards: « ils changent très vite leurs comportements, quand un espace est tranquille, ils y vont« .
Les oiseaux plus nombreux ?
Les animaux et les oiseaux vivant dans les parcs urbains, comme les moineaux, les pigeons et les corneilles, peuvent quitter leurs territoire habituel et « libérer de la place pour d’autres animaux« . Les oiseaux, d’habitude discrets en ville, sont-ils plus nombreux? C’est plutôt qu’on les entend mieux. Certains d’entre eux « s’arrêtent de chanter quand il y a du bruit. A présent, ils arrêtent de s’arrêter« , explique Jérôme Sueur, spécialiste de l’acoustique au MNHN.
Le bruit perturbe aussi leurs comportements et génèrent du stress, poursuit-il. Il faut espérer que la disparition de la cacophonie humaine soit « bénéfique » pour les animaux, en pleine période de reproduction au printemps. « Les animaux sont dépollués du bruit humain« , résume le chercheur.